Meurtre de Lola : Gérald Darmanin fustige "l'indécence" de l'extrême droite et lui reproche de transformer l'affaire en "tract électoral"
Des représentants du Rassemblement national et de Reconquête ! ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux après le meurtre de l'adolescente vendredi, fustigeant un "francocide" et regrettant que "rien de sérieux" ne soit fait "pour endiguer cette spirale de violence".
"En plus du drame ignoble qui touche cette famille, il y a beaucoup d'indécence de la part de personnes qui transforment cette histoire en tract électoral". Invité de RTL mardi 18 octobre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé les responsables politiques d'extrême droite à réfléchir "aux conséquences de leurs mots" après le meurtre de Lola, 12 ans, dont le corps a été retrouvé dans le 19e arrondissement de Paris vendredi.
Depuis ce week-end, plusieurs députés du Rassemblement national (RN) ont vivement réagi sur les réseaux sociaux, relayant leur colère après le drame."Les salauds qui ont fait ça doivent pourrir en prison jusqu'à la fin de leurs jours !", s'est insurgée la porte-parole du RN Laure Lavalette.
"Ce crime effroyable est tout sauf un fait divers. Chaque jour, des actes d’une violence inouïe se multiplient, et rien de sérieux n’est fait pour endiguer cette spirale de la violence", a affirmé le député RN des Alpes-Maritimes, Bryan Masson. Marine Le Pen a, de son côté, appelé à "stopper les folles politiques qui rendent ces crimes possibles".
Un "francocide" selon Eric Zemmour
Le dossier a rapidement pris une tournure politique, alors que la principale suspecte mise en examen, Dahbia B., est née en Algérie et était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire. "Elle n'avait rien à faire en France, pourtant rien n'a été fait. Nous avons sous les yeux la faillite complète du gouvernement", a fustigé lundi Jordan Bardella, président par intérim du RN. Eric Zemmour est allé un cran plus loin en qualifiant le meurtre de l'adolescente de "francocide".
La suspecte était arrivée "régulièrement en tant qu'étudiante sur le territoire national" en 2016 a rappelé le Gérald Darmanin sur RTL. Le 21 août dernier, elle a été interpellée dans un aéroport par les services de police qui ont constaté un défaut de titre de séjour. Comme le prévoit la procédure pour les étrangers sans antécédents judiciaires, une OQTF (obligation de quitter le territoire français) lui a été délivrée, avec un délai de retour volontaire de 30 jours. "Les choses se sont faites dans des conditions malheureusement imprévisibles", a ajouté le ministre de l'Intérieur.