Matches fantômes : France Cricket dénonce des "fausses" révélations de France 24
L'instance régissant le cricket français, France Cricket, a réagi sur le site spécialisé Cricbuzz à l'enquête de France 24 dénonçant l’existence de matches fantômes et une gestion opaque des subventions du Conseil international du cricket (ICC). Cette association qualifie de "fausses et sans fondement" ces révélations. L'ICC se penche sur les fraudes dénoncées dans l'enquête.
France Cricket nie en bloc. L’instance organisant le cricket dans l’Hexagone a démenti, jeudi 9 novembre, auprès du média spécialisé Cricbuzz les révélations de France 24 publiées cette semaine.
Cette enquête contient des témoignages selon lesquels France Cricket a menti à propos de l'organisation de matches du championnat féminin afin de récupérer des aides financières du Conseil international du cricket (ICC), qui représentait 60 à 70 % de son budget en 2021.
Le président de France Cricket, Prebagarane Balane, a réagi auprès du média spécialisé Cricbuzz en affirmant que les révélations de France 24 étaient "absolument fausses et sans fondement". "Avec l'annonce récente que le cricket serait inclus aux Jeux olympiques [de Los Angeles en 2028, NDLR], le moment n'aurait pas pu être mieux choisi.[...] Ils essaient simplement d'obtenir de l'attention", a déclaré le président.
Contacté par France 24, France Cricket a indiqué qu'elle préparait une réponse juridique et un droit de réponse. L'association, qui ne fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire à ce jour, n'avait pas répondu aux multiples demandes d'interviews avant la publication de l'enquête.
Sollicité à plusieurs reprises par France 24, l'International Cricket Council (ICC), l'instance dirigeante du sport, n'a pas encore répondu à nos questions. Elle a, en revanche, déclaré à la chaîne Skysports examiner les accusations contenues dans l'enquête. L'instance a, par ailleurs, expliqué au journal britannique The Telegraph ne pas avoir encore reçu de France Cricket les dernières données sur la pratique du cricket dans l’Hexagone (nombre de licenciés, matches organisés...), sans toutefois préciser si sa cellule anti-corruption avait été saisie.