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Arts et People

Massacre de la famille Troadec : cette folle demande des accusés à leur fils de 8 ans après les meurtres   

Plusieurs expertes ont fait des confidences concernant le fils du couple Troadec lors du procès qui se tient aux assises de Loire-Atlantique. Leurs propos ont été rapportés par 20 Minutes ce lundi 5 juillet.  Des demandes impressionnantes. Dans la nuit du 16 au 17 février 2017, à Orvault, près de Nantes, Hubert Caouissin aurait tué, à coups de pied de biche, son beau-frère, Pascal Troadec, la femme de ce dernier, Brigitte Troadec, et leurs deux enfants, Sébastien âgé de 21 ans et Charlotte, âgée de 18 ans. Les corps des victimes auraient ensuite été dépecés et brûlés. Le 28 juin dernier a débuté le procès de cette affaire et Hubert Couissin ainsi que Lydie Troadec ont été entendus à la barre. Ce lundi 5 juillet, c'était au tour de Tiffany Blondel, la cheffe d'équipe au conseil départemental du Finistère d'évoquer le cas du fils du couple, nommé "Jean" par les médias et âgé de huit ans au moment des faits. Ses propos ont été rapportés par 20 Minutes ce lundi 5 juillet. "Il est resté plusieurs nuits seul dans la ferme isolée de Pont-de-Buis pendant que ses parents allaient nettoyer la scène de crime et récupérer les corps", affirme-t-elle avant d'évoquer des demandes insolites faites par Hubert Caouissin au petit garçon : "Dans les jours suivants, il était chargé de surveiller BFMTV en quête d'informations sur l'enquête policière". Entendu par des éducatrices, il avait indiqué avoir "une barre de fer avec un bout pointu et une tache de sang. Papa l'a jetée dans l'eau", s'est-elle souvenue. Lors de son témoignage, Tiffany Blondel a évoqué cette journée du 8 mars 2017, lorsqu'elle est allée chercher Jean, peu aprèsl'incarcération de ses parents. "L'enfant était dans la véranda de sa grand-mère en train de dessiner", indique-t-elle avant de préciser le contenu des dessins : "Je me souviens d'avoir vu quelque chose d'assez morbide. Il y avait des tuyaux avec du sang qui coule". Malgré la situation, elle précise ensuite que le petit garçon est "venu sans nous sans difficulté. C'est un enfant qui exprime peu d'émotions. Il n'a pas pleuré, il était dans son monde", affirme-t-elle. Par la suite, c'est Joëlle Siffier, cheffe de service en protection de l'enfance qui a pris le relais. A son tour, elle a décrit Jean comme un enfant qui "se livrait à beaucoup d'adultes sans les connaître. Il a évoqué sans filtre ni émotion le déroulé des faits dont son père lui a fait le récit", se souvient-elle. Si le petit garçon est très sociable, il semblerait toutefois qu'il n'ait pas eu une enfance facile. "Avant 2017, il vivait isolé avec ses parents, déscolarisé pendant plusieurs mois, souffrant d'une exigence éducative trop forte de la part de son père", indique Joëlle Siffier avant d'ajouter : "Il le forçait par exemple à boire 8 verres d'eau par jour", déclare-t-elle avant d'indiquer : "II aurait pu relever de l'assistance éducative plus tôt", a-t-elle conclu. Hubert Caouissin et Lydie Troadec : Jean a-t-il des contacts avec ses parents ?  Aujourd'hui âgé de 12 ans, Jean vit dans un foyer. "Il a plein de copains, il s'y sent bien", affirme Pascale Chanoine, psychiatre hospitalier. Dès qu'il a été pris en charge par des experts, tous ont fait en sorte qu'il ne "se présente plus comme étant le fils des Troadec. Il sait qu'il est un individu à part entière, qu'il a le droit d'évoluer, de grandir. Aujourd'hui, ça fonctionne pour lui, j'espère que ça pourra continuer", précise Magali Vendé, la cadre en charge des mineurs confiés. Toutefois, il a toujours des contacts avec ses parents. "Il aime ses parents et apprécie la relation à distance", a-t-elle avoué ensuite. "Il a énormément de plaisir à revoir sa mère lors de visites chaleureuses", ajoute l'experte. Et concernant son père ? Tous deux se sont également vus à l'été 2019, deux ans après les crimes, alors que Hubert Caouissin était en prison. " Les retrouvailles ont été sobres, sans effusion particulière  Il s'est assis sur ses genoux, ils ont été front contre front sans rien dire pendant un moment", a conclu Magali Vandé. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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