Affaire Troadec : Hubert Caouissin bientôt jugé pour un quadruple meurtre

Mardi 22 juin s’ouvrira le procès concernant une affaire particulièrement sordide : en 2017, le couple Troadec et ses deux enfants avaient été sauvagement assassinés à leur domicile, en Loire-Atlantique. Dans le box des accusés : le beau-frère de Pascal Troadec, Hubert Caouissin. Il pensait que les victimes cachaient un trésor. La France se souvient de ce quadruple meurtre qui avait eu lieu en 2017, en Loire-Atlantique. Le couple Troadec et ses deux enfants avaient été tués à leur domicile d’Orvault. L’homme qui est aujourd’hui accusé de les avoir abattus est Hubert Caouissin, le beau-frère de Pascal Troadec. L’intéressé, dont le procès s’ouvre mardi 22 juin, a toujours été convaincu que le couple dissimulait un trésor. Quant au magot, il demeure introuvable… L’histoire débute des années plus tôt au cours d’un repas de famille. Pierre Troadec, le patriarche, maçon de métier, sous-entend qu’il aurait mis la main sur 50 kg d’or en faisant des travaux dans une maison de Brest (Finistère). Les Caouissin se persuadent alors que l’homme a donné les lingots à son fils, Pascal. Un massacre à coups de pied-de-biche Le moindre détail de la vie de la famille Troadec obsède les Caouissin. Selon Me Thierry Fillion, l’avocat d’Hubert Caouissin, "tout ça va macérer dans la tête d’Hubert Caouissin et il va se construire ce délire interprétatif". Le trésor en question daterait de la Seconde Guerre mondiale et proviendrait de la Banque de France. En 1940, des lingots étaient en effet acheminés de Brest au Canada pour éviter que les Allemands les saisissent. 50 kg d’eau seraient tombés à l’eau, mais n'auraient jamais été retrouvés. De son côté, rien n'arrête Hubert Caouissin qui espionne même les Troadec, y compris la nuit, à l’aide d’un stéthoscope collé aux volets. Le soir du 16 février 2017, Pascal Troadec le surprend. D’après Hubert Caouissin, le mari Troadec avait en sa possession un pied-de-biche. L’accusé serait parvenu à se saisir de l’arme et aurait tué toute la famille dans un coup de folie. Pour les avocats de la partie civile, le scénario est invraisemblable. "Je crois que les quatre personnes dormaient. S’il y a eu des scènes de lutte, Hubert Caouissin était armé et probablement pas d’un pied-de-biche. Les autres étaient démunis comme on l’est en pleine nuit, dans son lit", affirme Me Cécile De Oliveira.