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Arts et People

Massacre de la famille Troadec : ce que l'accusé Hubert Caouissin exigeait de son enfant qui vivait reclus 

Plusieurs expertes ont témoigné lors du procès de l'Affaire Troadec qui se tient aux assises de Loire-Atlantique. Leurs propos ont été rapportés par 20 Minutes ce lundi 5 juillet et ils sont bouleversants.  Une situation insoutenable. Le 22 juin dernier s'est ouvert le procès de l'Affaire Troadec. Les faits remontent dans la nuit du 16 au 17 février 2017,  à Orvault, près de Nantes, Hubert Caouissin aurait tué, à coups de pied de biche, son beau-frère, Pascal Troadec, la femme de ce dernier, Brigitte Troadec, et leurs deux enfants, Sébastien âgé de 21 ans et Charlotte, âgée de 18 ans. Les corps des victimes auraient ensuite été dépecés et brûlés. Alors que Hubert Caouissin et Lydie Troadec ont été entendus à la barre, c'était au tour d'expertes de témoigner ce lundi 5 juillet. Joëlle Siffier, cheffe de service en protection de l'enfance, a mentionné le fils du couple, qui a été nommé "Jean" par les médias et âgé de huit ans au moment des faits. Elle a profité pour faire des confidences bouleversantes sur le quotidien de celui-ci. "Avant 2017, il vivait isolé avec ses parents, déscolarisé pendant plusieurs mois, souffrant d'une exigence éducative trop forte de la part de son père", a-t-elle indiqué avant d'ajouter : "Il le forçait par exemple à boire 8 verres d'eau par jour". Un aveu terrible puisque, selon elle, il aurait pu "relever de l'assistance éducative plus tôt". De plus, elle le décrit ensuite comme un enfant très sociable. "Il se livrait à beaucoup d'adultes sans les connaître. Il a évoqué sans filtre ni émotion le déroulé des faits dont son père lui a fait le récit", a-t-elle conclu. Si "Jean" devait faire face au caractère, qui n'a pas toujours été facile, de son père Hubert Caouissin, il a également été victime d'une demande très improbable. A la barre,  Tiffany Blondel, la cheffe d'équipe au conseil départemental du Finistère, a expliqué : "Il est resté plusieurs nuits seul dans la ferme isolée de Pont-de-Buis pendant que ses parents allaient nettoyer la scène de crime et récupérer les corps". Par la suite, il a été "chargé de surveiller BFMTV en quête d'informations sur l'enquête policière". Alors que le petit garçon a été récupéré par des éducatrices, il avait indiqué avoir vu " une barre de fer avec un bout pointu et une tache de sang. Papa l'a jetée dans l'eau", s'est-elle souvenue. Une image qui a beaucoup marqué Jean puisque, alors que Tiffany Blondel est venue le chercher le 8 mars 2017, suite à l'incarcération de ses parents, il était " dans la véranda de sa grand-mère en train de dessiner. Je me souviens d'avoir vu quelque chose d'assez morbide. Il y avait des tuyaux avec du sang qui coule", affirme-t-elle. Toutefois, malgré ce qu'il était en train de vivre, le fils des Troadec est "venu vers nous sans difficulté. C'est un enfant qui exprime peu d'émotions. Il n'a pas pleuré, il était dans son monde", a conclu l'experte. Hubert Caouissin et Lydie Troadec : comment va leur fils "Jean" ? Aujourd'hui âgé de douze ans, "Jean" vit dans un foyer depuis quelques années. Selon les propos de Pascale Chanoine, psychiatre hospitalier, il "a plein de copains. Il s'y sent bien". Par la suite, c'est Magali Vandé, la cadre en charge des mineurs confiés qui a pris le relais. "Il sait qu'il est un individu à part entière, qu'il a le droit d'évoluer, de grandir. Aujourd'hui, ça fonctionne pour lui, j'espère que ça pourra continuer", affirme-t-elle avant d'évoquer son quotidien : "Très bon élève, pratiquant le basket, féru de français, de latin et d'histoire, il envisage de devenir médecin, chercheur ou écrivain. Il évolue positivement". Et concernant ses parents ? "Il aime ses parents et apprécie la relation à distance. Il a énormément de plaisir à revoir sa mère lors de visites chaleureuses", a-t-elle conclu. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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