Margaux Pinot victime de violences : la judokate sort du silence après la prise de parole cash de son compagnon
Margaux Pinot s'est confiée sur l'antenne de BFMTV ce jeudi 2 décembre. Elle a donné sa version des faits.
Elle est sortie du silence. Margaux Pinota déposé plainte contre son compagnon, Alain Schmitt, qui est aussi son ex-entraîneur, pour violences conjugales ce mercredi 1er décembre. Alain Schmitt a été arrêté dans la nuit et placé en garde à vue, avant d'être relaxé. La judokate médaillée d'or par équipe aux Jeux Olympiques de Tokyo a pris la parole sur l'antenne de BFMTV ce jeudi 2 décembre. Elle a donné sa version des faits. "Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche, je rentrais d'un restaurant avec des amis, il était convenu qu'on se retrouve avec Alain", a-t-elle d'abord expliqué. "Il est arrivé plus tard, vers 2h du matin, alcoolisé. Je lui ai fait la remarque qu'il était tard. Je suis allée me coucher, il m'a rejoint en me disant : "pas la peine de m'emmener à l'aéroport demain", a-t-elle ajouté. La jeune femme se rappelle ensuite qu'il s'est "levé deux minutes après, et s'est rhabillé. Il a commencé à me dire qu'il allait rentrer chez lui. Je lui ai dit : "d'accord, pas la peine de rester". Des propos qui auraient rapidement fait vriller Alain Schmitt : "Il a commencé à tenir des propos méchants, violents, en me disant que ma carrière était foutue, que j'étais débile. Je me suis bouchée les oreilles, j'ai l'habitude d'entendre ce genre de propos de sa part", a conclu Margaux Pinot, très bouleversée.
Un récit bouleversant. Accompagnée de Rachid Madid, son avocat, la judokate poursuit son récit : "Il s'est approché du lit, je l'ai repoussé. Il m'a pris par les cheveux et m'a mise sur le sol. J'étais sur le dos, il s'est mis sur moi et m'a mis des coups de poings des deux mains. J'ai essayé de l'arrêter", a-t-elle affirmé. Par la suite, elle a précisé : "Je ne me suis même pas défendue, j'ai essayé de le raisonner, de me relever. Il a tapé dans le mur. J'ai réussi à aller dans la pièce d'à côté. Il a ensuite cogné ma tête sur le sol, plusieurs fois", s'est-elle souvenue. "Après cet épisode, il a voulu m'étrangler, en mettant ses mains autour de mon cou. J'ai essayé de serrer fort mes jambes pour qu'il ait moins de prises. Je lui ai dit : "stop, on va discuter", a-t-elle déclaré. Alors qu'elle est parvenue à le "repousser sur le côté, me relever puis courir dans le couloir, il m'a rattrapée, il m'a tiré les cheveux. Je me suis dit : "soit tu arrives à te dégager, soit tu es morte", assure Margaux Pinot. Alors que tous deux se trouvaient dans le couloir, la jeune femme révèle avoir été "retenue une dernière fois mais j'ai sprinter en criant au secours, j'ai demandé de l'aide. Les voisins m'ont ouvert la porte", a-t-elle conclu. Elle aurait donc trouvé refuge chez une voisine, avec des ecchymoses au visage, avant de prévenir la police.
Margaux Pinot : pourquoi a-t-elle souhaité s'exprimer publiquement ?
Prendre la parole n'est pas toujours facile mais Margaux Pinota indiqué vouloir le faire pour "les femmes qui ont pu mourir pour des actes aussi violents, qui peut-être n'avaient pas la carrure ou le mental pour s'en sortir", a-t-elle affirmé. Traumatisée, la jeune femme ne pensait pas s'en sortir. "J'ai cru que j'allais y laisser ma vie. Ses coups ont été nombreux, je n'avais jamais fait face à une violence comme ça", a-t-elle conclu. Quelques heures plus tôt, Alain Schmitt s'était exprimé et avait nié les faits. "Elle s'est jetée sur moi", avait-il affirmé.
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