Malik Oussekine : qui est le célèbre avocat qui a défendu sa famille après sa mort ?
Disney+ diffuse dès ce mercredi 11 mai une série consacrée à la mort de Malik Oussekine, en 1986. Un drame pour les proches du jeune homme, qui ont pu compter sur un célèbre avocat pour les défendre, comme l'avait rapporté Le Parisien le 25 mars dernier.
Les faits remontent au 6 décembre 1986 lorsque Malik Oussekine, âgé de seulement 22 ans, rentre d'un concert de jazz. Pris en chasse dans le hall de son immeuble par des policiers, il reçoit des coups de matraque et meurt de ses blessures à l'hôpital quelques heures plus tard. Sa mort aura de lourdes répercussions et d'importantes conséquences sur sa famille. Pour les défendre, ils ont fait appel à un célèbre avocat, comme l'a expliqué le Parisien le 25 mars dernier. Il s'agit de Georges Kiejman. Il est le fils d'Alter Kiejzman, artisan, et de Brandla Czarnecka, tous deux juifs venus de Pologne. Il prête serment au barreau de Paris en décembre 1953 et a, au fil des années, défendu de nombreuses personnalités connues du grand public dont notamment Richard Malka en 2007 ou encore Roman Polanski en 2008. C'est en 1987 qu'il a été approché par les proches de Malik Oussekine afin de le défendre. Une affaire qui a été adaptée par Disney+ et sera prochainement disponible sur la plateforme.
En décembre 1986, la France est secouée par les manifestations étudiantes contre la loi Devaquet, qui concerne la réforme des universités. Un soir, alors qu'il rentrait simplement chez lui, Malik Oussekine a été pris en chasse avant d'être tabassé par des policiers. Transféré à l'hôpital Cochin, le jeune homme meurt à 3h20 du matin des suites d'un arrêt cardiaque. Il souffrait notamment d'un hématome péri-auriculaire, un hématome suborbital et une fracture de la cloison nasale, preuves de la violence des coups portés à son encontre. Dès le lendemain, lorsque sa mort a été annoncée, le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua et son ministre, Robert Pandraud n'ont pas condamné l'action de la police. "La mort d'un jeune homme est toujours regrettable, mais je suis père de famille, et si j'avais un fils sous dialyse, je l'empêcherait de faire le con dans la nuit", avait-il déclaré dans les colonnes du Monde. Des propos qui avaient rapidement indigné les étudiants qui avaient immédiatement souhaité rendre hommage à Malik Oussekine en sortant dans les rues. Le jeune homme est également devenu le nouveau symbole de la lutte contre les violences policières et le ministre délégué Alain Devaquet a présenté sa démission et renoncé à sa réforme.
Mort de Malik Oussekine : les policiers ont-ils été condamnés ?
Lors du dernier jour du festival Séries Mania, le premier épisode de la série a été diffusé. Comme l'a rapporté le Parisien, les proches du jeune homme ont témoigné. "Les manifs, ce n'était pas son genre", a confié un de ses frères. Il y a également sa sœur, Sarah, qui a mentionné un "jeune homme généreux et brillant, sûr de lui et profondément français ". Pour Antoine Chevrollier, qui a créé cette série, le but était d'être "au plus proche du réel et de l'intimité de Malik" et de raconter son histoire. Concernant les policiers à l'origine de ce merutre, le brigadier-chef Jean Schmitt et le gardien de la paix Christophe Garcia ont été condamnés, le 27 janvier 1990 à une peine symbolique : cinq et deux ans de prison avec sursis.
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