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Lors de la cinquième nuit après la mort de Nahel, des incidents contenus en France

LES ÉVÉNEMENTS DU 1ER JUILLET Alors que les obsèques du jeune Nahel, tué par un policier, se sont déroulées samedi dans un climat de vives tensions à Nanterre, les émeutes nocturnes sont en net recul. Le ministère de l'Intérieur n'a pas recensé d'incidents majeurs et a fait état de 486 interpellations dans tout le pays. Retrouvez l'essentiel de la journée du 1er juillet 2023.  La police procède à un contrôle d'identité d'un groupe de jeunes près des Champs-Élysées à Paris, dimanche 2 juillet 2023. Cette page n'est plus actualisée. Retrouvez toute l'actualité sur ce sujet ici. Plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne, ont mis à jour leurs conseils aux voyageurs en leur recommandant de ne pas se rendre dans les zones concernées par les violences. Le consulat de Chine à Marseille a aussi invité les citoyens chinois à "être vigilants et à faire preuve de prudence" après que les médias d'État ont rapporté qu'un bus transportant des touristes chinois, à Marseille, avait été la cible de jets de pierres jeudi. À 3 h 30 (1 h 30 GMT) du matin, le ministère de l'Intérieur n'avait pas recensé d'incidents majeurs et faisait état de 486 interpellations dans tout le pays, notamment pour port d'objets susceptibles de servir d'armes ou de projectiles. Le précédent bilan, à 2 h 30, faisait état de 427 personnes interpellées. "Nuit plus calme grâce à l'action résolue des forces de l'ordre", a tweeté à 3 h le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Les chiffres l'attestent : la nuit de samedi à dimanche est plus calme que les précédentes. Un total de 322 personnes avaient été interpellées en France, dont 126 à Paris et sa proche banlieue, à 1 h 30 dimanche, selon le ministère de l'Intérieur. Des incidents ont été signalés sur les Champs-Élysées à Paris, à Marseille, où 56 personnes ont été interpellées, et à Lyon où 21 individus ont été arrêtés, selon un bilan provisoire. Peu d'incidents ont été signalés avant minuit à Paris ou dans sa banlieue. Mais 126 personnes ont été interpellées notamment pour port d'objets susceptibles de servir d'arme ou de projectile, selon un recensement du ministère de l'Intérieur. Dans la capitale, un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé le long des Champs-Élysées, où des appels à se rassembler circulaient depuis vendredi sur les réseaux sociaux, a constaté une journaliste de l'AFP. Tout au long de l'avenue, des petits groupes de jeunes vêtus de noirs déambulaient sous les yeux de CRS devant les commerces, cibles privilégiées des émeutiers dans de nombreuses métropoles, dont les devantures étaient protégées de grilles ou de planches de bois.  Vers 1 h 30, les forces de l'ordre s'employaient à évacuer les derniers groupes restants. Ailleurs en banlieue parisienne, principal point de départ des émeutes urbaines après la mort de l'adolescent de 17 ans mardi à Nanterre, aucun incident majeur n'a été signalé. Des policiers ont été pris à partie et des mortiers ont été tirés vers Vigneux (Essonne). En fin de journée, la préfecture de police de Paris a publié un arrêté autorisant l'utilisation de drones munis de caméras "afin de prévenir les atteintes à la sécurité et aux biens" à Paris, dans plusieurs communes des Hauts-de-Seine et toutes les communes de Seine-Saint-Denis, entre samedi 21 h et dimanche 6 h. À Marseille, en début de soirée, de petits groupes de jeunes étaient déjà réunis sur la Canebière, l'artère centrale de la ville, et ont été rapidement dispersés, ont constaté des journalistes de l'AFP.  En début de soirée, des incidents ont éclaté dans le centre-ville de Marseille, où des tentatives de pillage et des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène, ont été signalés. "Mais l'ambiance est plutôt calme dans le reste de la ville", précise Cole Stangler, correspondant à Marseille. "La différence avec la veille est la présence policière avec deux hélicoptères qui surveillent, plus de CRS mobilisés et la présence du RAID, le groupe d'intervention spécialisé." "Les assureurs sont mobilisés et continueront à répondre présents (...) pour accompagner leurs assurés", a indiqué l'organisation professionnelle France Assureurs, qui compte 252 membres représentant plus de 99 % du marché selon son site, dans une réponse aux sollicitations de l'AFP. Mais la fédération n'a pas répondu précisément à la demande du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui veut une baisse des franchises. "Accélérer l'indemnisation est particulièrement crucial pour permettre aux professionnels dont l'outil de travail a été dégradé voire détruit de redémarrer rapidement leur activité", a-t-elle relevé. Une cellule de crise "organisera des points de situation fréquents entre les assureurs pour suivre l'évolution de la situation, identifier les besoins du terrain et apporter les réponses adaptées." Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la reconduction du dispositif de maintien de l'ordre pour la nuit de samedi à dimanche. Quelque 45 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour faire face aux émeutes qui agitent le pays depuis quatre jours.  À Marseille et Lyon, principales villes touchées vendredi soir, les forces de l'ordre seront "considérablement" renforcées, a ajouté le ministre de l'Intérieur. La CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines, sera déployée à Lyon et trois compagnies de CRS, soit 200 agents, envoyées à Marseille. Une foule de plusieurs centaines de personnes s'est pressée au funérarium de Nanterre, dans une mosquée de la ville puis au cimetière du Mont-Valérien pour l'enterrement de Nahel.  "Paix à son âme, que justice soit faite", a lancé sous couvert d'anonymat à l'AFP une Nanterrienne en sortant du funérarium. "Je suis venue soutenir la maman. Elle n'avait que lui, la pauvre."  La cérémonie s'est ouverte dans un climat de tensions entre des groupes de jeunes gens et la presse, dont la présence avait été proscrite par la famille et l'entourage de la victime, mais s'est déroulée de façon "très calme, dans le recueillement et sans débordement", a rapporté un témoin à l'AFP.  Comme la veille, les bus et tramways d'Île-de-France cesseront de fonctionner complètement ce soir à compter de 21 h, dans le contexte de violences urbaines, a indiqué la RATP. La fréquence des passages continuera à diminuer un peu avant, pour permettre un arrêt complet pour 21 h, a précisé la régie, qui invite les usagers à "anticiper" leurs déplacements. Concernant le métro, comme vendredi soir, le trafic s'arrêtera la nuit prochaine aux mêmes horaires qu'en semaine, soit dernier départ à minuit et demi, toujours à la demande de la préfecture de police. Le service ne sera donc pas prolongé d'une heure comme c'est le cas habituellement le week-end. Le ministre de l'Économie a demandé aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d'indemniser rapidement les professionnels victimes des émeutes.  "Nous avons demandés aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures", a déclaré Bruno Le Maire, ajoutant qu'il avait également demandé aux banques "la plus grande compréhension en termes de traitement des échéances" des commerçants et entrepreneurs touchés. Les South Winners 1987, un des deux principaux groupes de supporters de l'équipe de football de l'Olympique de Marseille (OM), ont appelé les "jeunes Marseillais" à faire preuve "de sagesse et de retenue" après une nuit d'émeutes et de pillages qui "divisent" la deuxième ville de France.  "En agissant de la sorte, vous salissez la mémoire" de Nahel, et "vous divisez également notre ville qui incarne un pluralisme cosmopolite unique qui nous unit tous", écrit ce groupe influent auprès des jeunes, dans une rare prise de parole politique.  "Nous condamnons donc avec fermeté ces actes de vandalisme. Nous entendons votre colère mais nous vous implorons de la maîtriser et de la canaliser", poursuivent-ils, craignant que ces émeutes ne donnent "du grain à moudre à tous les vautours des extrêmes". Toute manifestation est de nouveau interdite à Marseille à partir de samedi après-midi. Dans cette ville très étendue, la circulation des transports en commun sera interrompue à partir de 18 h, et des renforts policiers sont mobilisés pour tenter d'endiguer de nouvelles violences après une nuit marquée par des heurts entre jeunes émeutiers très mobiles et forces de l'ordre.  Les autorités craignent de nouvelles manifestations de colère et des débordements violents : la préfète de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté interdisant "toute manifestation entre samedi 14 h et dimanche 7 h".  La préfecture de police a aussi annoncé un renfort massif de CRS, l'engagement des blindés et de deux hélicoptères de la gendarmerie. Ces derniers, avec un avion de la police, survoleront la ville toute la nuit pour aider à repérer les incidents. Les pillages de magasins de plusieurs quartiers de la ville ont conduit à l'arrestation de 95 personnes.  Emmanuel Macron reporte sa visite d'État en Allemagne, prévue de dimanche soir à mardi, a annoncé samedi dans un communiqué la présidence allemande, après quatre jours d'émeutes en France. "Le président français Macron s'est entretenu au téléphone aujourd'hui avec le président allemand Steinmeier et l'a informé de la situation dans son pays. Le président Macron a demandé le report de sa visite d'État prévue en Allemagne", indique la présidence allemande dans son communiqué. Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet a demandé samedi l'envoi immédiat de renforts de police, après les émeutes marquées par des heures de pillage et des dégradations dans tous les arrondissements, face à des forces de l'ordre parfois "débordées" et "en nombre insuffisant".  La ville "a été en proie à des émeutes avec une intensité, des dégradations et des violences sans précédent", a-t-il déclaré au cours d'un point presse à la mairie après une réunion de crise. Le dernier bilan de la préfecture fait état de 35 blessés dans les rangs des forces de l'ordre, avec notamment quatre policiers visés par des tirs à Vaulx-en-Velin, une commune populaire de la périphérie lyonnaise connue pour ses flambées de violence au cours des émeutes de 2005. Effectifs renforcés, blindés légers et couvre-feux : les autorités ont renforcé leurs moyens pour tenter d'enrayer le cycle des violences, pillages et destructions qui agitent sporadiquement de nombreuses villes du pays depuis le décès du jeune Nahel. Une stratégie qui "semble avoir porté ses fruits, en tout cas pour la nuit d’hier, puisque les heurts ont été moins violents et moins nombreux sur l’ensemble du territoire", analyse Flore Simon, chroniqueuse politique à France 24.  Si Emmanuel Macron n’a pas accédé aux appels de la droite et de l’extrême droite, qui réclament depuis deux jours l’instauration de l’état d’urgence, l’exécutif a pris des mesures qui s’y apparentes : annulation d’événements, interruption des transports publics dès 21 heures et déploiement des forces de l’ordre.  La mairie de Lens (Pas-de-Calais) et celle d'une bourgade de l'Oise ont été prises pour cible dans la nuit de vendredi à samedi dans les Hauts-de-France, où plusieurs locaux de la police ont également été dégradés. À Lens, la porte et des vitres latérales de l'hôtel de ville ont été dégradées, mais les fauteurs de troubles ne sont pas parvenus à entrer dans le bâtiment, a précisé la préfecture. Deux autres bureaux de police du Pas-de-Calais, à Béthune et Sallaumine, ont également été dégradés, ainsi que la porte d'entrée d'un commissariat à Carvin, ajoute la préfecture. Le passager avant de la voiture que conduisait Nahel et qui a pris la fuite a témoigné vendredi dans les colonnes du Parisien. D’après ce témoignage, "les policiers ont donné plusieurs coups de crosse au conducteur avec des menaces de mort directes", relate notre journaliste spécialisé en police-justice, Karim Hakiki. Au troisième coup de crosse, Nahel aurait alors "perdu la pédale de frein" et la voiture aurait avancé à ce moment-là. Pour l’instant, ce témoin n’a pas été entendu par les policiers dans le cadre de l'enquête pour homicide volontaire visant le policier de 38 ans soupçonné d'être l'auteur du coup de feu mortel.   Cinq hommes majeurs et un mineur ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les violences urbaines qui ont dévasté la mairie et plusieurs équipements de Mons-en-Baroeul (Nord), dans l'agglomération lilloise, a indiqué le parquet. Ils ont ont été interpellés à l'aube par les service enquêtant sur les violences commises dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé à l'AFP la procureure de la République de Lille Carole Étienne. Le gouvernement a organisé ce matin une nouvelle réunion de la cellule interministérielle de crise (CIC), à visée "opérationnelle", pour faire le point après une quatrième nuit de violences urbaines, a indiqué Matignon. Le directeur de cabinet de la Première ministre, Aurélien Rousseau, préside depuis 11 heures au ministère de l'Intérieur cette réunion au caractère "très opérationnel, avec tous les services et les cabinets des ministères concernés", a précisé la même source. Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a déploré le "mal-être évident" régnant dans les banlieues françaises. "Il s'agit d'une question qui regarde exclusivement la France", a d'abord affirmé prudemment Antonio Tajani, également vice-Premier ministre dans le gouvernement d'extrême droite dirigé par Giorgia Meloni, qui était interrogé à propos de la situation en France sur les ondes de Radio 1. Des violences et des heurts ont eu lieu à Angers, alors que les échauffourées ont été globalement à la baisse dans l'Ouest, selon les premiers bilans des mairies et des préfectures.  "La soirée et la nuit du 30 juin ont été marquées par de nombreuses dégradations à Angers, en particulier dans les quartiers de la Roseraie et de Monplaisir", a déclaré Jean-Marc Verchère maire d'Angers dans un communiqué. Au total, 1 311 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi, selon un bilan actualisé du ministère de l'Intérieur. Dans les précisions, 752 personnes ont été interpellées en zone police, 406 à Paris et en proche banlieue et 153 en zone gendarmerie. Si cette quatrième soirée de violences a semblé beaucoup plus calme en région parisienne et en Île-de-France, Lyon et Marseille "ont connu un chaos total cette nuit", observe notre journaliste spécialisé en police-justice, Karim Hakiki. À Marseille "des scènes de guérillas urbaines et des pillages" ont été observées, précise-t-il.  La cérémonie des obsèques du jeune Nahel, tué mardi par un policier, a commencé au funérarium de Nanterre en présence de ses proches, a constaté notre journaliste sur place. L’atmosphère est "pesante mais assez calme", ajoute-t-il.   Les obsèques se concluront par une inhumation en début d'après-midi au cimetière du Mont-Valérien.  En Belgique, la police "a procédé à l'arrestation administrative de 94 personnes, soit 80 mineurs et 14 majeurs" à Bruxelles, selon le journal Le Soir, lors de rassemblements dans le centre-ville de la capitale, initiés pour protester contre le décès de Nahel. Sept autres arrestations administratives ont eu lieu sur le territoire de la zone de police Bruxelles-Nord et une trentaine à Liège, précise le quotidien. À Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, un émeutier a tiré au fusil à grenailles en direction de trois policiers qui ont été blessés, selon une source policière. Des enseignes McDonald's et une médiathèque ont été incendiées en Moselle. Le maire de Metz François Grosdidier (ex-LR) a constaté la "totale infériorité numérique" des forces de l'ordre "face aux centaines de délinquants" dispersés. Incendiée, la bibliothèque de Metz-Borny a été détruite. "Les sapeurs-pompiers, victimes de tirs de mortiers, n'ont pas pu intervenir", a souligné François Grosdidider sur Facebook. Plusieurs usagers des réseaux sociaux ont également indiqué que les restaurants McDonald's dans les communes de Woippy et de Yutz avaient été la cible d'incendies. La nuit a été beaucoup plus calme que les précédentes en Nouvelle-Aquitaine, où de Bordeaux à Pau, en passant par Poitiers, le nombre d'incidents a été nettement plus limité. Dans la métropole girondine, cinq communes de la rive droite de la Garonne avaient décrété un couvre-feu pour éviter de nouvelles dégradations et plusieurs quartiers bordelais touchés les nuits précédentes, comme les Aubiers ou le Grand Parc, étaient calmes en milieu de nuit, ont constaté des journalistes de l'AFP.  Dans le reste de la région, les autorités ont surtout recensé des voitures ou du mobilier urbain brûlés, comme à Niort, touchée pour la première fois depuis mardi, Agen ou Poitiers. Quelque 994 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Parmi elles, 406 ont eu lieu à Paris et en proche banlieue, a précisé à l'AFP une source policière. Il y a eu "79 policiers et gendarmes blessés", a ajouté le ministère, dans un bilan encore provisoire.  Un total de 1 350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments incendiés ou dégradés et 2 560 incendies comptabilisés sur la voie publique, selon la même source. Le ministère a recensé en outre 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie. Les violences urbaines en Ile-de-France ont eu lieu avec une intensité moindre que la veille, selon un bilan de l'AFP réalisé samedi à 3 h à partir de sources policières. À Nanterre (Hauts-de-Seine), ville où vivait Nahel, la nuit a été caractérisée par des tirs sporadiques de mortiers d'artifice ainsi que des tentatives d'érection de barricades. Neuf personnes y ont été interpellées. Des fourgons de police étaient également déployés en nombre à Colombes, où la situation était tendue. Dans le département  des Yvelines, des départs d'incendies ont été recensés dans un Franprix de Mantes-la-Ville, la Poste de Chanteloup-les-Vignes et un local des Restos du Cœur à Vaux-sur-Seine. En Seine-Saint-Denis, des heurts ont éclaté dans de nombreuses communes, avec une "activité importante" dans les secteurs d'Aulnay-sous-Bois, Sevran et Bondy, selon une source policière. Dans le centre-ville de Bobigny, des tirs de mortiers sporadiques ont résonné pendant près de deux heures passé minuit derrière la mairie, barricadée, a constaté un autre journaliste de l'AFP. Un nuage irritant de gaz lacrymogène imprégnait l'atmosphère. En Seine-et-Marne, les pompiers luttaient contre l'incendie d'un centre commercial de 1 500m2 à Dammarie-les-Lys, protégés par les forces de l'ordre. Dans le Val-d'Oise, la mairie de Persan et le poste de police municipale ont été brûlés et en grande partie détruits. Les images de scènes d'émeutes en France ont fait le tour du monde après la mort de Nahel, tué par un policier. Un drame, qui replace au cœur du débat les pratiques de la police, notamment aux Nations unies où les autorités françaises sont pointées du doigt. Selon un faire-part relayé sur les réseaux sociaux, les obsèques de Nahel auront lieu samedi à Nanterre et se concluront par une inhumation en début d'après-midi. Dans un communiqué, les avocats de la famille de Nahel ont invité les journalistes à ne pas être présents aux funérailles afin d'éviter toute "ingérence médiatique". "La journée du samedi 1er juillet sera pour la famille de Nahel, une journée de recueillement", ont écrit Mes Abdelmadjid Benamara, Jennifer Cambla et Yassine Bouzrou. Les avocats ont souligné "l'importance d'accorder aux familles endeuillées l'intimité et le respect dont elles ont besoin pendant cette période difficile". "C'est pour cette raison que la famille de Nahel demande à tous les journalistes de ne pas se rendre sur les lieux des différentes étapes de cette journée et de respecter son choix de discrétion", ont-ils poursuivi. Effectifs renforcés, blindés légers et couvre-feux : les autorités ont renforcé leurs moyens pour tenter d'enrayer le cycle des violences, pillages et destructions qui agitent sporadiquement de nombreuses villes du pays depuis le décès mardi du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier. Le président Emmanuel Macron a dénoncé "une instrumentalisation inacceptable de la mort d'un adolescent" en conclusion de la réunion de la cellule interministérielle de crise qui s'est tenue au ministère de l'Intérieur. Interrogée lors d'un déplacement à Évry-Courcouronnes (Essonne) sur l'éventualité d'un recours à l'état d'urgence, la Première ministre Élisabeth Borne a répondu que "toutes les hypothèses" étaient "envisagées avec une priorité : le retour de l'ordre républicain", quand l'Élysée a assuré qu'Emmanuel Macron était prêt à adapter le dispositif de maintient de l'ordre "sans tabou".  Dans la nuit de vendredi à samedi, un total de 45 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés. Des heurts se sont produits dans plusieurs villes, notamment à Lyon et à Marseille, mais d'une "intensité moindre", selon le ministère de l'Intérieur, qui fait état de plusieurs centaines d'interpellations. Avec AFP et Reuters

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