Licenciée pour avoir fait ses besoins dans un champ
Virginie, une conductrice de poids lourd sarthoise, dénonce un licenciement abusif alors qu'elle l'a été pour avoir fait ses besoins dans un champ quelques jours plus tôt.
L'histoire est folle. Au milieu du mois d'avril, Virginie est en déplacement à Saint-Léger, en Mayenne. Cette sarthoise qui est conductrice de poids lourd y est partie afin de récupérer une pelleteuse chez un agriculteur. Sauf que voilà... sur le chemin du retour, Virginie est prise d'une envie pressante. Très pressante. Elle arrête alors son camion au bord de la route, coupe le contact et descend pour faire ses besoins dans le champ. "Je ne pouvais pas faire autrement !", témoigne la conductrice dans France Bleu. "J'aurais pu demander au client d'aller chez lui, mais c'est interdit à cause de la crise sanitaire." Virginie ne peut pas non plus se rendre dans un bar ou dans un restaurant puisque, Covid-19 oblige, encore, absolument tout est fermé. "Et j'avais quand même une demi-heure de route devant moi, je ne pouvais pas me retenir", continue-t-elle.
L'agriculteur envoie une photo des excréments à son employeur
Sauf que voilà, quelques jours plus tard, l'employeur de Virginie la convoque. Mécontent, l'agriculteur et propriétaire du champ en question vient d'envoyer une photo des excréments de la conductrice. "On m'a annoncé que j'étais mise à pied pendant huit jours. Après ça, ils m'ont licenciée", proteste la quadragénaire. France Bleu continue de relater son témoignage : "Si j'avais fait une faute professionnelle, en causant un accident par exemple, ça aurait été tout à fait normal. Mais me licencier pour un fait aussi ridicule que ça... c'est lamentable." Aux côtés de son avocat, Virginie a donc saisi le Conseil des Prud'hommes pour "licenciement abusif".
Sur Facebook, l'agriculteur s'explique
Face aux nombreux articles publiés, l'agriculteur a tenu à s'expliquer sur les réseaux sociaux. Les Nouvelles de Sablé relatent ses dires. Selon lui, la conductrice aurait en vérité menti et n'aurait jamais demandé l'accès à ses sanitaires. De même, elle n'aurait pas fait ses besoins dans un champ, mais directement dans la cour de la ferme. L'agriculteur continue en indiquant que, selon l'employeur de la conductrice, cette dernière aurait déjà commis d'autres fautes.
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