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"Les données génèrent des émissions" : l'empreinte carbone de votre consommation Internet désormais inscrite sur votre facture

"Les données génèrent des émissions" : l'empreinte carbone de votre consommation Internet désormais inscrite sur votre facture Depuis le 1er janvier 2022, les opérateurs doivent indiquer les émissions de gaz à effet de serre engendrées par notre consommation de données mobiles. La mesure doit nous sensibiliser au poids du numérique dans la pollution atmosphérique.  Vous l'avez peut-être remarqué. Depuis le 1er janvier 2022, vos factures Internet fixe et mobile comportent une nouvelle donnée, celle de votre empreinte carbone. Les opérateurs sont désormais obliger de la faire figurer.  L'objectif est de nous sensibiliser à l'impact de notre consommation de données mobiles sur l'environnement. Regarder une vidéo sur son smartphone, jouer à un jeu en ligne, ou échanger des messages sur WhatsApp et Instagramn'est pas anodin. Données consommées = CO2 rejeté En France, le numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre, selon l'Arcep, l'autorité de régulation des télécoms. Ce chiffre pourrait s'accroître considérablement dans les années à venir, et atteindre jusqu'à 7% des émissions si rien n'est fait pour réduire son impact.  "Pour accéder aux services numériques, on a besoin de matériel", d'une infrastructure, rappelle Raphael Guastavi, responsable du numérique et de l'environnement à l'Agence de la transition écologique (ADEME). "A chaque fois qu'on va chercher de la donnée, et notamment du streaming vidéo, qui représente la plus grosse part du flux de données transitant sur les réseaux, on fait appel à des ressources matérielles et énergétiques, et donc cela génère des émissions de gaz à effet de serre." Pour informer et sensibiliser les consommateurs, les opérateurs doivent donc indiquer les rejets de CO2 lié à notre consommation de données. La quantité de données dépensées, en gigaoctects, était déjà inscrite sur votre reçu. "A côté sera écrit l'équivalent en gaz à effet de serre, exprimé en grammes, kilogrammes ou tonnes pour les plus gros consommateurs", détaille Michel Combot, président de la Fédération des Télécoms.  Privilégier le Wifi pour réduire son impact Selon lui, cela va pousser nombre d'entre nous à adopter les bons gestes, comme activer le Wifi de son smartphone quand on est chez soi, plutôt que de rester sur les réseaux 4G, ou encore éviter les vidéos haute définition. Mais d'autres acteurs du secteur, tels que le vice-président du Conseil national du numérique, dénoncent une méthode de calcul défaillante. "Le numérique a des externalités positives en grand nombre", explique Gilles Babinet. Il donne ainsi l'exemple du site de covoiturage Blablacar, "qui réduit notre empreinte carbone par des économies énormes d'énergie dont on ne parle jamais." Certains redoutent même l'instauration prochaine d'une taxe carbone sur les forfaits Internet. Rien de tel n'a été évoqué pour le moment.

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