Léa Salamé : des propos de la journaliste épinglés par le Conseil de Déontologie
En octobre dernier, Léa Salamé avait tenu des propos sur les islamistes en France dans On est en direct. Selon le Conseil de Déontologie, la journaliste n'aurait pas respecté certaines règles régissant la profession.
Laurent Ruquier etLéa Salamé avaient reçu Jean-Luc Mélenchon en octobre dernier sur le plateau d'On est en direct, diffusé sur France 2. Lors de l'interview, la journaliste avait affirmé, sans preuve à l'appui, face au candidat à l'élection présidentielle de la France Insoumise qu'"il y a des quartiers où les islamistes ont pris le pouvoir aujourd'hui en France". L'affirmation avait été réfuté par Jean-Luc Mélenchon. Léa Salamé avait alors conclu l'échange par un "Si vous le dites..."
Suite à ces propos, le Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation (CDJM) avait été saisi à sept reprises. Trois de ses saisines estimaient que le ton de Léa Salamé était "irrespectueux" et "agressif". Le CDJM vient de rendre sa décision, comme le rapporte Télé 7 jours, ce jeudi 3 février. Si le CDJM a estimé que "les journalistes sont libres du ton et du style qu'ils adoptent, choix qui relève de l'éditorial, même si on peut déplorer qu'il varie en fonction des interlocuteurs", il a également déclaré que la teneur des saisines était "partiellement fondée".
Léa Salamé aurait "pris à son compte une affirmation, sans l'appuyer par des faits"
Pour le CDJM, certaines règles de déontologie qui régissent la profession de journaliste n'auraient pas été respectées. D'après l'instance, la réponse de Léa Salamé "Si vous le dites..." "laisse même entendre qu'elle sait que la phrase 'il y a des quartiers où les islamistes ont pris le pouvoir' est véridique." Si le CDJM précise que dans l'échange qui s'en est suivi la compagne de Raphaël Glucksmann indique qu'elle "pose la question", "cela n'efface pas le fait qu'elle a pris à son compte une affirmation, sans l'appuyer par des faits". L'instance a également indiqué qu'à la date du 11 janvier, soit près de trois mois après l'émission, elle n'avait reçu aucune réponse de la journaliste sur le sujet.
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