Le subterfuge inquiétant d'un ancien gendarme pour obtenir une promotion
Il se sentait victime d'injustice et voulait améliorer mes statistiques. Seulement, pour obtenir satisfaction, un ancien gendarme n'a pas hésité à falsifier des tests d'alcoolémie et ainsi verbaliser des automobilistes qui n'avaient rien à se reprocher.
"J'ai été victime d'injustices au cours de ma carrière. Je voulais améliorer mes statistiques." Ce sont par ces mots qu'un ancien gendarme a tenté de justifier les faits qui lui étaient reprochés. En effet, au tribunal de Chartres, un ancien maréchal des logis-chef de la gendarmerie a été jugé alors qu'il était accusé d'avoir trafiqué des tests d'alcoolémie qu'il faisait passer à des conducteurs, comme le rapporte l'Est Républicain. Ainsi, ces derniers se voyaient être verbalisés sans être en faute. De son côté, l'ancien gendarme, qui a fait valoir ses droits à la retraite le 1er novembre 2020, voyait ses statistiques augmentées. Seulement, en septembre dernier, il a été pris la main dans le sac par ses collègues. Alors qu'il verbalisait une conductrice pour un taux d'alcoolémie de 0,46 mg par litre d'air expiré, son test affichait en réalité 0,13 mg.
A la suite de ce signalement, la hiérarchie a décidé d'ouvrir une enquête interne. Celle-ci a permis de retrouver une dizaine d'autres victimes qui auraient été injustement verbalisées. S'il n'a pas été précisé pendant combien de temps l'ancien gendarme a agi de cette manière, il a été jugé pour faux et usage de faux en écriture publique, et a été condamné à un an de prison ferme. Il pourra effectuer sa peine à son domicile dans le Loiret avec un bracelet électronique. Il aurait pu écoper d'une sanction beaucoup plus lourde, puisqu'il risquait jusqu'à dix ans de prison. Une information rappelée par le procureur de la République. "Si nous avions retenu la circonstance aggravante de dépositaire de l'autorité publique, vous seriez passible de la cour d'assises."
Pour l'avocat de ce gendarme, il était arrivé à un point de saturation
"Vous avez trahi la confiance que les victimes ont dans la gendarmerie, mais aussi celle de vos collègues, de l'institution et de mon service », lui a-t-il encore lancé. "Il était peut-être arrivé à un point de saturation", a de son côté déclaré son avocat.
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