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Le remaniement du gouvernement attendu jeudi après d'ultimes "ajustements"

Au terme d'un long suspense, l'Élysée doit annoncer jeudi la nouvelle équipe gouvernementale d'Élisabeth Borne. Cinq ou six départs pourraient être annoncés dont celui de Pap Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, ou encore celui de la secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, affaiblie par l'affaire de la gestion du Fonds Marianne.  La Première ministre Élisabeth Borne et le président de la République Emmanuel Macron lors d'une réunion du comité olympique à l'Élysée, le 19 juillet 2023. Le feuilleton du remaniement devrait bientôt connaître son épilogue. L'Élysée doit dévoiler, jeudi 20 juillet, la nouvelle équipe gouvernementale de la Première ministre Élisabeth Borne, avec dans le viseur une série de défis à relever à la rentrée. Un conseiller de l'exécutif a affirmé à l'AFP mercredi soir que l'annonce interviendrait jeudi, sans préciser à quel moment de la journée. Le Conseil des ministres devrait donc être décalé à vendredi. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a d'ailleurs programmé un déplacement dans le Cher jeudi après-midi. Après des derniers ajustements mercredi, le casting commence à se préciser, avec cinq ou six départs en perspective, dont celui de Pap Ndiaye, qui n'a pas réussi à imprimer sa marque depuis un an à l'Éducation nationale. Pour le remplacer, le nom de l'actuel ministre du Budget, Gabriel Attal, 34 ans, étoile montante de la Macronie, revient avec insistance, avec une ligne directrice : placer l'autorité au cœur du projet éducatif après les récentes émeutes. À la Santé, le ministre issu de la société civile François Braun, jugé trop peu politique, semble aussi sur la sellette. La secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, est, de l'avis de tous, sur le départ après avoir été épinglée pour sa gestion du Fonds Marianne.  Tout comme le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe. Il pourrait, selon des sources au sein camp présidentiel, être remplacé par la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, à moins que le poste ne revienne in fine à la députée du parti présidentiel, Astrid Panosyan-Bouvet. Dîner à l'Élysée, apéritif pour marquer la fin d'une session parlementaire particulièrement agitée : les derniers jours ont parfois pu virer au supplice pour les ministres dans l'incertitude.                   Prélude à un remaniement plus large ? "Ce ne sont jamais des moments très agréables", mais "il faut toujours les traverser avec le maximum de calme, d'esprit du collectif et de respect", a concédé Emmanuel Macron mercredi soir devant les parlementaires de la majorité, réunis chez le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester. Mardi, il avait prévenu ses ministres que "les choses ne seraient pas plus simples à la rentrée", en l'absence de majorité absolue. Après l'épreuve du feu des retraites l'hiver dernier, Élisabeth Borne va certainement de nouveau batailler à coups de "49.3" pour faire adopter le budget 2024 face à une opposition déterminée à en découdre. Le projet de loi immigration, sur lequel les concertations politiques patinent, présage aussi une bataille des plus ardues au Parlement. Autant d'échéances sur lesquelles la Première ministre pourrait trébucher, après avoir déjà échappé de peu à une motion de censure sur les retraites. Au final, les "ajustements" gouvernementaux pourraient n'être qu'un prélude à un remaniement plus large cet automne ou à l'occasion des élections européennes, en juin 2024. Avant le grand tournant des JO de Paris l'été prochain qui ouvrira la voie à la deuxième partie du quinquennat.  La bataille de l'opinion ne s'annonce pas non plus des plus faciles. Pour 56 % des Français, Élisabeth Borne est une "mauvaise" Première ministre même si son image s'améliore légèrement depuis le début de l'année, d'après un sondage Elabe/BFMTV publié mercredi. Et plus de huit Français sur 10 estiment qu'Emmanuel Macron a "raté" ses "100 jours", décrétés mi-avril après la réforme des retraites. Avec AFP

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