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Après le remaniement, le gouvernement réuni en Conseil des ministres

La famille recomposée du gouvernement se retrouve en Conseil des ministres vendredi avec huit nouvelles têtes, en majorité des fidèles de la macronie, à l'image de Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation ou encore d'Aurore Bergé aux Solidarités. Le président de la République va s'exprimer au début de la réunion, annonce l'Élysée. Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal et Prisca Thévenot, la nouvelle secrétaire d'État à la Jeunesse, lors de la passation de pouvoir à Paris, le 20 juillet 2023. Première photo de famille recomposée et premiers pas pour la nouvelle équipe gouvernementale : quelques heures après avoir mis fin au suspense du remaniement, Emmanuel Macron réunit vendredi 21 juillet le gouvernement avec les nouveaux et les anciens ministres, pour un dernier Conseil des ministres à l'Élysée avant la pause estivale. Le président de la République doit prendre la parole à 11 h au début de la réunion. En confirmant le maintien d'Élisabeth Borne à Matignon en début de semaine, l'Élysée avait d'ores et déjà indiqué que le chef de l'État comptait "préparer la rentrée en rappelant le cap clair qui est le sien et en rassemblant fortement après cette période". Sans grand chamboule-tout, mais avec onze changements tout de même dans l'équipe ministérielle, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont enfin appuyé jeudi sur le bouton du remaniement, après avoir laissé leurs troupes dans l'expectative plusieurs semaines durant. Les traditionnelles passations de pouvoir entre les sortants et leurs successeurs vont scander la matinée de vendredi. Notamment au ministère de la Santé où François Braun va laisser sa place à Aurélien Rousseau, invité-surprise de ce remaniement qui aura dépassé le simple "ajustement" annoncé par le sommet de l'exécutif. Une équipe plus aguerrie politiquement Désormais chargé d'un chantier phare du deuxième quinquennat Macron, Aurélien Rousseau, directeur de cabinet pendant un an d'Élisabeth Borne, est un spécialiste des politiques de santé après avoir notamment dirigé l'Agence régionale (ARS) d'Ile-de-France durant la crise du Covid-19. Ce haut-fonctionnaire va devoir sortir de l'ombre, un pas depuis longtemps franchi par l'autre grand gagnant de la manœuvre : Gabriel Attal, promu à 34 ans seulement de l'austère ministère des Comptes publics à celui de l'Éducation. Gabriel Attal, qui poursuit son ascension en macronie, a dès jeudi soir pris le relais de Pap Ndiaye rue de Grenelle, en se fixant comme objectif de "remettre le respect de l'autorité et les savoirs fondamentaux au cœur de l'école", et en insistant notamment sur le "respect de la laïcité".  Il retrouvera vendredi à partir de 11 h la table du Conseil des ministres autour de laquelle s'assiéront quelques bizuths, comme le nouveau dépositaire du Budget Thomas Cazenave, ou encore Aurore Bergé, cheffe du groupe des députés Renaissance devenue ministre des Solidarités, la députée Sabrine Agresti-Roubache nommée à la Ville, ou encore le maire divers gauche de Dunkerque Patrice Vergriete qui fait son entrée au Logement. Au final, après d'intenses tractations entre une Première ministre désireuse de changements, et un président plus enclin à la stabilité, a été constituée une équipe légèrement plus aguerrie politiquement, le nombre de ministres ou secrétaires d'État n'ayant jamais été élus passant de 13 à 9. Soit la proportion (22 %) la plus basse du mandat Macron, après avoir franchi les 40 % dans les premiers gouvernements d'Edouard Philippe, quand Emmanuel Macron entendait faire la part belle à la société civile. La menace d'une motion de censure  Hormis Roland Lescure et Chrysoula Zacharopoulou, excusés, les 39 autres membres du gouvernement sont donc conviés pour ce dernier Conseil des ministres en présentiel avant la coupure estivale, qui permettra sans doute à Emmanuel Macron de distribuer quelques devoirs de vacances. Car l'entourage du chef de l'État a fait savoir que "sur chacun de ces portefeuilles" touchés par le remaniement "il s'agit soit d'avoir une incarnation plus forte, soit une capacité à mettre en œuvre les réformes avec plus de rapidité et d'efficacité". Le président doit encore expliciter lui-même cette feuille de route aux Français d'ici dimanche, dans une intervention dont le format et le timing sont pour l'heure inconnus. Il s'envolera ensuite pour une semaine en Océanie (Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Papouasie-Nouvelle-Guinée), où il tiendra par visio-conférence un ultime Conseil des ministres. Il s'agit pour Emmanuel Macron de dresser son propre bilan des "100 jours", décrétés le 17 avril afin de trouver un débouché à la crise des retraites. Sachant qu'entre-temps, la France a été secouée par plusieurs nuits d'émeutes urbaines, consécutives à tué par un policier, et dont le président a également promis de tirer les conséquences après un "travail minutieux". Car Emmanuel Macron reste en quête de la clé de son équation politique : faute de majorité absolue à l'Assemblée, se profile un automne budgétaire durant lequel les 49.3 se ramasseront à la pelle, avec l'épée de Damoclés d'une motion de censure susceptible de renverser le gouvernement. Avec AFP

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