Le Maroc résiste à l'Espagne et devient le 4e pays africain de l'histoire en quarts de finale
MONDIAL-2022
Le Maroc, solidaire lors de la séance de tirs au but contre l'Espagne.
Le Maroc a résisté à l'Espagne pendant 120 minutes avant de l'emporter aux tirs au but, mardi 6 décembre. Les Lions de l'Atlas deviennent la 4e sélection africaine à rallier les quarts de finale d'une Coupe du monde.
L'histoire est en marche ! Le Maroc est devenu, mardi 6 décembre, la quatrième sélection africaine à rallier les quarts de finale de la Coupe du monde en s'imposant à l'issue d'un long combat contre l'Espagne, à la domination stérile pendant 120 minutes.
Le match méditerranéen installe dès les premiers instants un scénario en tout point conforme aux attentes : l'Espagne, fidèle à son "tiki-taka", installe son jeu de possession, multiplie les passes courtes pour trouver des brèches dans la défense de leurs adversaires. En face, les hommes de Walid Regraguiattendent patiemment en opposant un bloc ultra-compact.
Un match peu emballant
Dans cette opposition de style, le huitième de finale peine à s'emballer malgré l'ambiance survoltée du public marocain, présent en nombre. Les fans desLions de l'Atlas sifflent copieusement les passes espagnoles. Hakimi se charge du premier coup de canon. Sur coup, il envoie le ballon un mètre au-dessus de la transversale d'Unaï Simon (7e).
Devant le pressing haut de la Roja - qui évolue en bleu ciel ce jour-, les Marocains prennent des risques. Sur une mauvaise relance de Bounou, Gavi trouve la barre mais Torres était hors-jeu au départ de l'action (25e). Jordi Alba lance ensuite Asensio qui trouve le petit filet (27e).
Les deux seules occasions de l'Espagne en première mi-temps, tant les Espagnols peinent à accélérer le jeu pour déstabiliser leurs adversaires. Les Lions de l'Atlas, quant à eux, se montrent réellement dangereux. Sur une récupération devant la surface, Mazraoui tente sa chance mais Unaï Simon bloque (33e). Puis, sur un coup franc lointain d'Hakimi, Boufal est trouvé à l'opposé. Son centre trouve la tête d'Aguerd au second poteau. Le ballon passe au-dessus (43e).
Les tirs au but comme seule issue
Au retour des vestiaires, Asensio et Dani Olmo s'illustrent avec une combinaison sur coup franc. Le premier décale le ballon pour le second qui envoie une lourde frappe en direction de la cage marocaine. Bonou est contraint de dégager des deux poings (51e).
Le physionomie de la rencontre n'évolue cependant pas. Le Maroc reste suffisamment solide et compacte pour gêner les hommes de Luis Enrique. Il y a toujours une tête d'Aguerd, un tacle de Saïss ou un retour de Mazraoui pour gêner les offensives espagnoles. Le tout sous les encouragements enthousiastes du public marocain, conscient que son équipe est la dernière représentante du monde arabe dans la compétition.
Alvaro Morata, parti à la limite du hors-jeu sur une passe de Williams, récupère le ballon juste avant la ligne mais son centre-tir n'est repris par personne et passe tout droit à côté de Bounou (81e). Sur un ultime coup franc d'Olmo dans le temps réglementaire, le portier marocain sauve les siens (90e+4).
Les Marocains doivent donc affronter l'Espagne lors des prolongations, le tout sans Nayef Aguerd qui a dû sortir de la pelouse, touché à la cheville. LesLions de l'Atlas se montrent à leur avantage. Amrabat lance Chedira qui se présente seul devant Simon. Il bafouille et se fait rattraper par la défense in extremis. Sans regret : il était hors-jeu au départ de l'action (95e). Puis l'attaquant perd son duel sur une autre occasion avec le gardien (105e) et encore une troisième dans la deuxième partie des prolongations (115e). L'Espagne pousse, mais le Maroc est en mission pour résister, à l'image de son capitaine Romain Saïss.
Reste les tirs au but pour départager les deux équipes. Et à ce terrible exercice, c'est le Maroc qui l'emporte, Bounou bloquant les trois premiers tirs de l'Espagne. Avant le match, Luis Enrique avait révélé avoir demandé à ses joueurs de tirer 1 000 penalties à l'entraînement en vue du Mondial-2022 : visiblement, ils n'ont pas lu le mémo.
Cela fait les affaires du Maroc qui devrait ériger une statue de héros national à Bounou. Avec cette performance lors de la première Coupe du monde organisée dans le monde arabe, les Lions de l'Atlas entrent déjà dans les livres d'histoire. Avant de l'écrire un peu plus en devenant la première nation africaine dans le dernier carré ? Cela passera par une performance contre le vainqueur de Portugal - Suisse.