Le maire de Cabourg condamné pour violences conjugales : le témoignage fou de son ex-femme sur son cauchemar
Le 18 juin dernier, Tristan Duval et son ex-épouse Solène Saint-Gilles ont été condamnés pour violences conjugales mutuelles, après que cette dernière ait porté plainte après une dispute en pleine rue en 2018. Dans les colonnes de Elle, elle revient sur son calvaire.
"Au vu des déclarations contradictoires des protagonistes de cette altercation, en l'absence d'autres témoins que les enfants de M.Duval, il n'est pas possible de savoir qui est à l'origine de cette violente dispute et qui a porté la main sur son conjoint en premier". C'est le verdict qui a été rendu le 18 juin dernier par la Cour d'appel de Caen, qui a condamné Tristan Duval, maire de Cabourg, et son ex-épouse Solène Saint-Gilles pour des faits de violences conjugales, à des degrés différents. C'est après une dispute en pleine rue en 2018, que la mère de famille avait porté plainte contre son ex-conjoint.
"Je n'ai fait que me défendre lorsqu'il m'a agressée, ce 7 août 2018, parce que je voulais divorcer", se souvient Solène Saint-Gilles dans les colonnes de Elle, en kiosque vendredi 25 juin. "Après les coups, je me suis réfugiée dans un café. Le patron a appelé les pompiers qui m'ont conduite à l'hôpital, puis au commissariat où j'ai déposé plainte", explique-t-elle, rapportant qu'elle avait alors "le visage tuméfié, des hématomes et une côte cassée". "J'ai eu terriblement peur, j'ai cru mourir", confie la mère de famille. Comdamné en première instance en novembre 2018, Tristan Duval a ensuite décidé de porter plainte à son tour contre son ex-femme, "en prétendant que ce 7 août, c'est lui qui avait subi [sa] violence". "A l'époque, je pesais 45 kilos et lui près du double !", se défend-t-elle.
A quelle peine Solène Saint-Gilles a-t-elle été condamnée ?
Une plainte immédiatement classée sans suite par le parquet, tandis que pour se faire innocenter, Tristan Duval va multiplier les moyens pour discréditer son ex-femme, jusqu'à même demander une "citation directe", et lui faire revivre ainsi le cauchemar de cette soirée pour se justifier. "Revivre cette soirée, où il me cogne la tête contre un grillage, puis me plaque au sol et me donne des coups", se souvient-elle, admettant avoir "mordu au bras instinctivement" le maire de Cabourg pour se libérer, détail qu'elle n'a jamais nié. "Où auparavant, pour lui reprendre mon téléphone, je l'ai attrapé par son pull que je déchire involontairement", ajoute-t-elle.
Le plus hallucinant pour Solène Saint-Gilles, c'est que ce pull déchiré et cette morsure seront déterminants dans la suite de l'affaire, dans laquelle elle sera condamnée à une amende de 1000 euros avec sursis. "Faut-il ainsi comprendre qu'une femme ne doit pas répliquer et ainsi consentir à la violence reçue ?", questionne la mère de famille, qui rapporte que grâce à cette amende, "Tristan Duval a eu ce qu'il voulait". "Aussitôt il a crié victoire, [...] en déformant totalement les faits. Il a pu, dès 2019, faire croire partout que j'étais l'auteure de violences pour lesquelles il avait pourtant déjà été condamné. C'était fou. Insupportable surtout", lance, l'ex-femme du maire de Cabourg, qui a accusé cette dernière "d'exploitation odieuse" et "abjecte", "d'une noble cause", celle des femmes battues, "à des fins personnelles". "C'est dur. Mais aujourd'hui je me sens plus forte et plus féministe que jamais", conclut-elle.
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