Le brief éco. Pourquoi la SNCF se lance dans les télécoms
La SNCF, ce sont aujourd’hui 20 000 km de fibre optique longeant les lignes de chemins de fer à travers la France pour assurer la communication embarquée, la signalisation, les aiguillages, etc. Ce réseau a été tissé année après année, au fil des travaux de modernisation du maillage territorial. Dans le secteur ferroviaire, la fibre optique s’est imposée comme un moyen de communication fiable, rapide et beaucoup moins coûteux que les réseaux câblés en cuivre.
Un développement progressif
Terralpha va permettre de valoriser les infrastructures existantes de la SNCF, et de les monétiser, en prenant les lignes optiques disponibles que le groupe n’utilise pas directement pour l’activité ferroviaire. Ces lignes de fibre présentent des temps de latence très réduits grâce à leur installation de long des voies ferrées rectilignes et de l’architecture dédiée au transport à grande vitesse. Cela va permettre le transport de données ultra rapide. La SNCF une capacité de transport télécom de plusieurs terabits par seconde.
Cette offre s’adresse à tous les opérateurs de réseaux téléphoniques fixes et mobiles, aux hébergeurs et opérateurs de centre de données, aux grands industriels ou tout simplement aux réseaux d’initiative publique. La France entière est concernée, mais Terralpha va se développer progressivement d’abord autour de Paris, Toulouse, Lille et Valenciennes, avant de gagner Lyon, Marseille et Bordeaux.
À travers cette nouvelle filiale, la SNCF donne un bon coup de main à la réalisation du plan France Très Haut Débit, lancé en 2013, et dont l’ambition a été depuis revue à la hausse. Le déploiement de la 5G n'attendait que ces installations fibrées dernier cri sur des voies ferrées rectilignes nord-sud / est-ouest. Ce qui va d'ailleurs permettre à la France de conforter son classement en tête en Europe pour le déploiement du numérique national.