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"La transition énergétique comporte des avantages pour tous les acteurs", assure John Kerry

Dans un entretien accordé à France 24, l'envoyé spécial de Joe Biden pour le climat, John Kerry, évoque "d'excellentes discussions" sur des "problématiques importantes" lors du sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial. Face à la crise climatique, il mise sur un déclic : la transition écologique comporte beaucoup d'avantages, pour tous les acteurs, y compris les investisseurs privés. Le président français Emmanuel Macron a accueilli, jeudi et vendredi, des dirigeants du monde entier lors d'un sommet à Paris pour discuter du financement de la transition climatique et du fardeau de la dette des pays pauvres, dans l'espoir d'obtenir des milliards de dollars d'investissement de la part du secteur privé. "Au moins 4 000 milliards de dollars doivent être investis chaque année" au niveau international pour réussir la transition écologique, rappelle l'ancien secrétaire d'État américain John Kerry sur le plateau de France 24. Cet effort doit être collectif, et inclure les acteurs privés, poursuit l'envoyé spécial de Joe Biden pour le climat. Or ces derniers ont besoin d'avoir un retour sur leurs investissements : c'est ce paramètre qui a été abordé lors du sommet pour nouveau pacte financier mondial organisé par Emmanuel Macron, explique John Kerry. Selon lui, une prise de conscience a lieu : "Beaucoup d'investissements vont devenir risqués si on ne résout pas d'abord la question climatique." Un monde plus propre et plus sûr comporte "beaucoup d'avantages" pour tous, et "les gens vont embrasser ces avantages", espère John Kerry. "C'est ce qui est en train de se produire en Europe." "Nous écoutons nos alliés" De l'autre côté de l'Atlantique, l'IRA (lnflation Reduction Act) a été voté pour financer la transition énergétique américaine. Quelque 337 milliards de dollars de subventions attirent désormais sur le sol américain des entreprises du monde entier, y compris européennes, une source d'inquiétude parmi les Vingt-Sept. Mais l'idée comme quoi l'IRA "sacrifierait l'Europe est fausse", assure John Kerry : "Nous écoutons nos amis et nos alliés." La "désindustrialisation", dont le spectre inquiète les Européens, si elle se produit, ne sera pas importante, estime l'ancien secrétaire d’État de Barack Obama. Les tensions sino-américaines constituent un sujet de préoccupation écologique, les États-Unis et la Chine étant les deux plus importants émetteurs de CO2 au monde. Mais Américains et Chinois ont déjà commencé à aborder des questions de transition écologique comme la sortie du charbon, assure John Kerry. Washington continuera de dialoguer avec Pékin pour réaliser "les progrès nécessaires, et ce malgré les tensions", conclut l'envoyé spécial de Joe Biden.

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