news-details
Sports

La justice australienne ordonne la libération de Novak Djokovic

Des partisans de Novak Djokovic devant le Park Hotel de Melbourne, le 9 janvier 2021. La justice australienne a annoncé, lundi, avoir ordonné la libération de Novak Djokovic. Le numéro un mondial de tennis s'était vu refuser l'entrée en Australie, où il doit participer à l’Open de Melbourne, faute de pouvoir apporter la preuve de sa vaccination contre le Covid-19. Mais l'Immigration peut encore révoquer son visa. "Je veux rester et tenter de participer à l'Open d'Australie", a insisté de son côté le tennisman serbe. Une victoire pour Novak Djokovic face à la justice australienne. Lundi 10 janvier, le tribunal fédéral a tranché en faveur du numéro 1 mondial de tennis qui s'était vu refuser le droit de défendre son titre à l'Open d'Australie pour raison sanitaire. Le juge Anthony Kelly a ordonné que la libération de Novak Djokovic intervienne dans les 30 minutes et a exigé la restitution de son passeport et de l'ensemble de ses documents de voyage. Elle a estimé que la décision du gouvernement d'annuler son visa était "déraisonnable".  Les avocats du gouvernement fédéral ont prévenu la cour que le ministre de l'Immigration se réservait le droit d'exercer son pouvoir personnel de révoquer le visa du joueur serbe.  "Je veux rester et tenter de participer à l'Open d'Australie" "Je veux rester et tenter de participer à l'Open d'Australie", a déclaré, de son côté, le tennisman serbe sur son compte Twitter. "Je suis heureux et reconnaissant du fait que le juge soit revenu sur l'annulation de mon visa. En dépit de tout ce qui s'est passé, je veux rester et essayer de participer à l'Open d'Australie. Je suis venu ici pour disputer l'un des plus importants tournois devant des spectateurs incroyables", a-t-il écrit. Les avocats de "Djoko", retenu depuis cinq jours dansun centre pour migrants à Melbourne, ont affirmé, samedi, dans un document déposé auprès du tribunal fédéral qu'il avait contracté le Covid-19 le 16 décembre 2021et qu'il était donc dispensé de vaccin obligatoire pour entrer sur le territoire. Djokovic a cependant assisté à deux événements publics à Belgrade, sans masque, le jour-même et le lendemain de ce test, selon différentes publications sur les réseaux sociaux. Lors de l'audience que l'AFP a pu suivre en ligne, le juge fédéral Anthony Kelly a semblé prendre la défense du joueur de 34 ans : "Qu'est-ce que cet homme aurait pu faire de plus ?", a-t-il demandé. Reconnaissant être un peu "nerveux", le magistrat a estimé que le Serbe a fourni des preuves, émanant "d'un professeur et d'un médecin éminemment qualifié" concernant sa demande de dispense médicale. L'audience s'est ouverte avec quarante minutes de retard après un problème informatique dû à un trop grand nombre de connexions pour assister à la retransmission en ligne. Des "antivax" ont partagé, en dépit d'une interdiction, le lien permettant de la suivre en la diffusant en direct sur YouTube. Le juge a finalement poursuivi l'audience sans retransmission publique en direct, avant qu'un accès restreint, dont l'AFP a pu bénéficier, soit accordé. Le joueur soutenu L'Open d'Australie, où Djokovic ambitionne de s'offrir un 21e tournoi du Grand Chelem qui le placerait au sommet de l'histoire du tennis, devant ses deux rivaux historiques, Roger Federer et Rafael Nadal, débute dans sept jours et sa participation dépendait entièrement de la décision du juge Anthony Kelly. Djokovic a assisté aux débats depuis l'ancien Park Hotel, un bâtiment de cinq étages qui accueille environ 32 migrants piégés dans le système d'immigration australien, dont certains depuis des années. Personne n'est autorisé à entrer ou à sortir, à l'exception du personnel. Quelques heures avant l'audience, une bannière pro-réfugiés a été déployée sur le toit et la police a expulsé un petit nombre de manifestants. Présente à un rassemblement à Belgrade, la mère de Djokovic, Dijana, a fustigé les conditions de détention "inhumaines" de son fils. "Il n'a droit qu'à un déjeuner et un dîner, et il n'a pas de fenêtre normale, il regarde un mur", a-t-elle affirmé à la télévision régionale TV N1. La Première ministre serbe, Ana Brnabic, a déclaré, ce week-end, que la Serbie soutenait pleinement le champion et qu'elle avait eu des "entretiens constructifs" avec la ministre australienne des Affaires étrangères. "Nous avons fait en sorte qu'il reçoive une alimentation sans gluten, des équipements sportifs, un ordinateur portable", a-t-elle expliqué à la télévision serbe Pink. Renata Voracova, dans une situation similaire, a quitté l'Australie La fédération australienne de tennis a accordé une exemption au joueur au motif de son infection en décembre, pour participer au premier Grand Chelem de la saison, après que sa demande a été approuvée par deux panels médicaux indépendants. Mais à son arrivée en Australie, dans la nuit de mercredi à jeudi, les autorités fédérales lui avaient refusé l'entrée, estimant que ses motifs d'exemption ne remplissaient pas les conditions d'entrée sur le territoire. Selon les avocats du sportif, le joueur était "complètement confus", lorsqu'il a été entendu durant plusieurs heures dans la nuit du 5 au 6 janvier à l'aéroport de Melbourne. Ils ont notamment fait valoir qu'il a été privé de moyens de communication avec son entourage lors de son interrogatoire. Le gouvernement australien insiste sur le fait qu'une récente infection ne compte comme une exemption que pour les résidents, et non pour les ressortissants étrangers qui tentent d'entrer dans le pays. Djokovic "n'est pas vacciné", soulignent encore les avocats de l'Australie dans leurs conclusions rendues publiques dimanche. Sa demande "doit être refusée", plaident-ils. Les étrangers sont toujours interdits de voyage en Australie, et ceux qui sont autorisés à entrer doivent être complètement vaccinés ou avoir une exemption médicale. Retenue comme "Djoko" après avoir vu aussi son visa annulé, la joueuse tchèque Renata Voracova, spécialiste du double, a quitté l'Australie samedi. Avec AFP

You can share this post!