“Là, j'ai parlé” : les terribles confidences de Gérard Darmon sur les violences subies parce qu'il était juif
Interrogé par Manu Katché pour La Face Katché et Yahoo, Gérard Darmon s'est confié sur l'antisémitisme qu'il a connu quand il était enfant.
Ce sont des confidences bouleversantes. Interrogé par Manu Katché pour La Face Katché et Yahoo, Gérard Darmon est revenu sur son enfance, teintée de violence liée à l'antisémitisme. Né en 1948, soit trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le comédien révèle que la haine envers les juifs était toujours présente en France : "Il y avait un traumatisme terrible chez les juifs (...) Donc il ne fallait pas trop crier sur les toits. Pas trop de vagues". Une défiance que les parents du comédien avaient pris une grave décision à l'époque : ne pas déclarer le second prénom de Gérard Darmon, Élie "parce que la peur, la protection."
A l'école aussi, la violence était présente : "Mon meilleur copain de l'époque s'appelait Carillon. Il était blond aux yeux bleus. Je l'enviais d'ailleurs parce qu'il était blond aux yeux bleus et que moi j'étais un petit pruneau." Gérard Darmon se rappelle de toutes les moqueries qu'il a dû subir : "métèque", "rastaquouère", "Sale juif c'est arrivé deux, trois fois. Les grosses bagarres que j'ai eues dans mon enfance partaient de ça", se souvient-il.
Gérard Darmon : "Ce sont d'abord des gros cons avant d'être des antisémites"
Encore aujourd'hui,l'acteurdénonce des comportements inacceptables : "Il y a des antisémites vraiment bon teint en France, mais la France n'est pas un pays profondément antisémite, il ne faut pas faire l'amalgame. Il y a des gens qui accueillent les autres, qui ont le coeur sur la main, qui sont simples, qui aiment." Mais selon l'acteur il y a des "mecs qui sont vraiment de gros gros antisémites. Ce sont d'abord des gros cons avant d'être des antisémites. Ils prennent la vie de la même façon qu'ils prennent les sémites. Malheureusement, l'arme absolue c'est la connerie. Tu ne peux pas lutter."