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La France et la Grande-Bretagne se préparent à des records de température

Les bords de la Garonne à Toulouse, le 17 mai 2022. La vague de chaleur qui s'abat sur l'Europe occidentale pourrait faire tomber plusieurs records de température en France et en Grande-Bretagne alors que les pompiers luttent contre de violents incendies dans plusieurs pays européens. La situation est particulièrement critique sur la façade ouest où Météo-France prévoit "une apocalypse de chaleur".  La chaleur doit s'accentuer en France lundi 18 juillet, point culminant d'un épisode caniculaire qui touche l'Europe occidentale, provoquant de nombreux feux de forêts et risquant de faire tomber des records de température jusqu'en Grande-Bretagne. Cette vague de chaleur est la deuxième en à peine un mois en Europe. La multiplication de ces phénomènes est une conséquence directe du réchauffement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence. Lundi pourrait être l'une des plus chaudes jamais enregistrées en France : les températures maximales seront partout supérieures à 30°C, et comprises entre 38°C et 40°C dans une bonne partie du pays. "La chaleur prend de l'ampleur, la canicule s'étend sur le pays", prévient l'institut Météo-France, qui s'attend à voir de nombreux records de températures battus, notamment dans l'ouest et le sud-ouest. "Dans certaines zones du sud-ouest, ce sera une apocalypse de chaleur" qui pourrait atteindre 44°C par endroits lundi, suivie d'une "nuit torride". Le pic de cette 45e vague de chaleur recensée en France depuis 1947 est attendu sur la façade atlantique, notamment dans une Bretagne jusqu'ici protégée par les entrées océaniques. Corollaire de cette vague de chaleur, des pics de pollution de l'air pourraient apparaître.  Alerte "rouge" en Angleterre Au Royaume-Uni, l'agence météorologique nationale a émis la toute première alerte "rouge" pour chaleur extrême, signifiant un "risque pour la vie". Le mercure pourrait dépasser les 40°C dans le sud de l'Angleterre pour la première fois lundi ou mardi, a prévenu le Met Office. Le gouvernement britannique a été accusé dimanche de négliger cette situation, après que le Premier ministre démissionnaire Boris Johnson a raté une réunion de crise sur le sujet à Downing Street, et que son ministre de la Justice, Dominic Raab, a semblé se réjouir de voir pour la première fois le mercure dépasser les 40°C en Angleterre. Cette canicule passée par l'Espagne y a fait des victimes. Dimanche, un homme de 50 ans est mort d'un coup de chaleur, avec une température corporelle de 40°C, à Torrejon de Ardoz, près de Madrid, selon les services d'urgence. Un employé de la voirie de 60 ans était décédé la veille dans la capitale pour les mêmes raisons. Dimanche, le thermomètre a atteint 39°C à Madrid, 39,7° à Séville (sud), et jusqu'à 43,4°C à Don Benito près de Badajoz (ouest).  La vague de chaleur entraîne des feux de forêt, qui ont déjà tué plusieurs membres des services de secours et de lutte contre les incendies. En Espagne, une vingtaine d'incendies de forêt font toujours rage et restent hors de contrôle dans différentes parties du pays, du sud jusqu'à l'extrême nord-ouest en Galice. Un pompier a trouvé la mort dimanche dans un incendie à Losacio, dans la province de Zamora, dans le nord-ouest de l'Espagne, ont annoncé les autorités locales.  En France, au Portugal, en Espagne et en Grèce, des milliers d'hectares de forêts ont été brûlés, et nombre d'habitants et de touristes ont dû fuir leurs résidences. Plus de 16 000 vacanciers évacués en Gironde La situation est critique dans le sud-ouest de la France. Dimanche soir, le brasier qui a dévoré en six jours 13 000 hectares de végétation dans la région de Bordeaux a regagné du terrain à la faveur de vents tourbillonnants, entraînant de nouvelles évacuations. Selon les pompiers, au total, 16 200 vacanciers ont dû plier bagages en urgence depuis mardi. Le Portugal connaissait lui une accalmie : dimanche, pour la première fois depuis le 8 juillet, les températures n'y ont pas dépassé les 40°C, selon le service national météorologique (IPMA), après avoir atteint jeudi un record historique pour juillet de 47°C. Néanmoins, la quasi-totalité du territoire portugais présentait dimanche un risque "maximal", "très élevé" ou "élevé" aux incendies, en particulier les régions centre et nord. Les incendies de la semaine dernière ont fait deux morts et 60 blessés, et ont dévasté entre 12 000 et 15 000 hectares, selon les derniers bilans. Aux Pays-Bas, l'Institut néerlandais pour la Santé publique et l'Environnement (RIVM) a annoncé dimanche un Plan National Chaleur et une alerte au smog en vigueur à partir de lundi sur l'ensemble du pays, prévoyant une hausse des températures dans les prochains jours, jusque 35 degrés lundi dans le sud et jusqu'à 38°C à certains endroits mardi.

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