La France de nouveau sous la canicule et la sécheresse prolongée
Un homme marche sur le lac asséché de Castillon dans les Alpes-de-Haute-Provence, le 28 juin 2022.
La France se réveille mardi sous une troisième vague de chaleur estivale qui remonte et s'intensifie par le sud du pays, rendant de plus en plus perceptible les conséquences du réchauffement climatique. Quatre départements du sud-est (Ardèche, Drôme, Gard et Vaucluse) et les Pyrénées-Orientales restent en vigilance orange. Un contexte propice aux feux de forêt.
Après avoir traversé le mois de juillet le plus sec jamais enregistré, la France fait face mardi 2 août à une troisième vague de chaleur estivale qui remonte et s'intensifie par le sud du pays, rendant de plus en plus perceptible les conséquences du réchauffement climatique.
"Un épisode de canicule se confirme pour le milieu de semaine, centré sur mercredi et jeudi avec des températures maximales entre 34 à 38 °C et localement 40°C", a indiqué lundi soir Météo-France.
En conséquence, quatre départements du sud-est (Ardèche, Drôme, Gard et Vaucluse) et les Pyrénées-Orientales restent en vigilance orange. Cinquante autres départements, au sud d'une ligne allant de la Charente-Maritime jusqu'à l'Alsace, sont en vigilance jaune.
Dans ce contexte, déjà propice à des feux de forêt inédits, un incendie a ravagé lundi "au moins 200 hectares" de maquis sur la commune de Santo-Pietro di Tenda en Haute-Corse, a indiqué à l'AFP un porte-parole des pompiers.
Autre illustration des conséquences négatives, l'Ardèche a annoncé lundi l'installation en urgence de six climatiseurs au sein d'un Foyer de l'enfance à Privas, où "règne depuis des semaines" une "chaleur étouffante", selon un communiqué de la collectivité.
Assèchement des sols
Cette nouvelle canicule s'annonce plus brève et moins intense, précise Météo-France, que celle de mi-juillet, lors de laquelle des records absolus avaient été battus dans 64 communes, flirtant voire dépassant les 40°C dans plusieurs localités. Mais ce retour si rapide de fortes chaleurs vient frapper une majeure partie du pays déjà affectée par une sécheresse exceptionnelle et aux conséquences immédiates, notamment sur l'agriculture, le transport fluvial ou les loisirs aquatiques.
Seulement 9,7 millimètres de précipitations agrégées ont été enregistrés en France métropolitaine le mois dernier, un déficit d'environ 84 % par rapport aux normales, presque aussi peu que les 7,8 mm de mars 1961, le record des minima depuis les premiers relevés nationaux en août 1958. "Ce fort déficit de précipitation, qui fait suite à un printemps très sec et conjugué avec des fortes chaleurs, contribue à aggraver l'assèchement des sols", met en garde Méteo-France.
Lundi, des arrêtés préfectoraux imposaient toujours des restrictions d'eau à différents niveaux sur tout ou partie du territoire de 93 des 96 départements de France métropolitaine.
L'Europe occidentale a fait face en juillet à une sécheresse historique et à deux vagues de chaleur en à peine un mois, au cours desquelles se sont déclenchés des feux de forêt ravageurs comme en Gironde, en Espagne ou en Grèce.
Avec AFP