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La France atteint un record absolu du nombre de détenus dans les prisons

Un détenu dans sa cellule de la prison de Gradignan, près de Bordeaux, le 3 octobre 2022 Le nombre de détenus en France a atteint son plus haut historique au mois de novembre, avec 72 809 personnes derrière les barreaux, dépassant le précédent record atteint mi-mars 2020, selon les données statistiques du ministère de la Justice publiées dimanche. Ils sont toujours plus nombreux et ont de moins en moins d'espace. En France, le nombre de détenus dans les prisons a atteint son plus haut historique au mois de novembre, avec un total de 72 809 personnes, selon les données du ministère de la Justice publiées dimanche 27 novembre. Ce chiffre dépasse ainsi le record précédent, atteint juste avant le premier confinement contre le Covid-19, mi-mars 2020. Les établissements pénitentiaires français comptaient au 1er novembre 72 809 détenus pour 60 698 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 120 %, contre 115,4 % il y a un an. Le précédent record (72 575 détenus) avait été enregistré en mars 2020, à la veille du confinement décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et qui avait entraîné une chute drastique du nombre de prisonniers. Les statistiques étaient remontées régulièrement depuis, jusqu'à frôler ce plus-haut historique le mois dernier, avec 72 350 personnes incarcérées au 1er octobre. Sur une année, on dénombre 2 997 prisonniers en plus - ils étaient 69 812 au 1er octobre 2021 - soit une hausse de 4,3 %. Plus du quart des détenus sont en attente de jugement, donc présumés innocents Selon les chiffres officiels du ministère, 15 469 détenus sont actuellement en surnombre par rapport aux places disponibles dans les établissements pénitentiaires (contre 13 170 il y a un an). En raison de cette surpopulation, 2 225 sont contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol. Selon ces statistiques, 3,5 % des personnes incarcérées sont des femmes et 0,8 %, des mineurs. Plus du quart des détenus (26,9 %) sont des prévenus, c'est-à-dire des personnes en attente de jugement. Ils sont donc présumés innocents. La densité carcérale dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés ces prévenus et les condamnés à de courtes peines, grimpe à 142,8 %. (Avec AFP)

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