La châtelaine descendante de Toulouse-Lautrec abusée par un couple avide ?
Un couple est jugé pour "abus de faiblesse et de confiance" et "escroquerie". Il est soupçonné d'avoir profité de la vulnérabilité de l'arrière-petite-nièce du peintre pour en récupérer l'héritage.
Nicole Tapié de Celeyran est l'arrière-petite-nièce du célèbre peintre Henri de Toulouse-Lautrec. Jusqu'à son décès en août 2016, alors qu'elle est âgée de 91 ans, elle occupe le château de Bosc, à Camjac (Aveyron). C'est là que l'artiste a passé la plupart de son enfance, avant d'en faire une résidence de vacances. L'histoire est jolie jusque ici.
Sauf que voilà, quatre mois à peine avant son décès, Nicole lègue la totalité de la propriété à un couple, Corinne Marino et Jean-Claude Putzola, aujourd'hui jugé pour "abus de faiblesse et de confiance" et "escroquerie". Selon l'un des avocats des plaignants, les héritiers du peintre et Nicole ont été dépouillés de tout. "Le couple Putzola avait un plan très précis dès le premier jour où ils ont franchi les portes du château, estimé à plus d'un million d'euros", estime-t-il.
Le couple devient le seul héritier du château de Toulouse-Lautrec
Les faits remontent au 25 août 2015. Corinne Marino et Jean-Claude Putzola, tous les deux sexagénaires, vivent dans l'Hérault et font la rencontre de Nicole, par l'intermédiaire d'une connaissance. Le courant passe, un lien se tisse, et le couple s'installe dans les appartements privés du château. Puis ils se mettent à changer les serrures et à installer une nouvelle ligne téléphonique. Mais surtout, isolent de plus en plus la châtelaine du monde extérieur et de ses proches. Pour finir par lui faire signer, grâce à un notaire peu regardant, des documents auxquels la vieille dame crédule et confinée ne comprend rien. C'est ce que confie France 3 après avoir consulté l'enquête.
Jean-Claude Putzola est gérant de société. Corinne Marino, elle, est éleveuse de volaille. Et en quelques semaines seulement, ils deviennent les uniques héritiers du château et des 22 hectares qui l'entourent. Juste avant son décès, en août 2016, Nicole leur vire également une somme de 20 000 euros. "Pour réaliser des travaux", défend l'avocat du couple. Selon ce dernier, les époux contestent tout ce qui leur est reproché. "Tout a été fait dans la plus grande transparence", assure-t-il. Puis il continue : "Tout cela relève de mauvaises intentions des héritiers exclus du projet de l'Institut Toulouse-Lautrec. Au départ, tout le monde était bien content que ce couple vienne s'occuper du château."
Le procès devrait avoir lieu au début du mois de juin.
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