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La CEDH rejette la requête de 672 pompiers contre l'obligation vaccinale en France

Des pompiers français se préparant à la cérémonie pour le 206e anniversaire de la Brigade des pompiers de Paris, le 18 septembre 2017. La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté, mardi, une requête de 672 pompiers professionnels et volontaires contre l'obligation vaccinale contre le Covid-19 en France. La décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), rendue publique mercredi 25 août, sur l'obligation vaccinale est une première. Saisie par plusieurs centaines de pompiers de France en invoquant le "droit à la vie" et le "droit au respect de la vie privée et familiale", "la Cour a estimé que ces demandes étaient hors du champ d'application de l'article 39 de son règlement" qui permet de la saisir selon une procédure d'urgence lorsque les requérants sont exposés à "un risque réel de dommages irréparables". Les 672 pompiers demandaient à la CEDH de "suspendre l'obligation vaccinale" prévue par la loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire en France, et de suspendre également "les dispositions prévoyant l'interdiction d'exercer leur activité" pour ceux d'entre eux qui n'auraient "pas satisfait à l'obligation vaccinale" ainsi que "l'interruption du versement de leur rémunération". La décision de la CEDH, prise par une formation comptant sept juges, ne présage toutefois "pas de ses décisions ultérieures sur la recevabilité ou sur le fond des affaires en question", précise la Cour. Dans un communiqué annonçant son intention de saisir la Cour, qualifiée de "principal gendarme de l'Europe", le syndicat Sud SDIS des sapeurs-pompiers insistait, début août, sur le fait qu'il n'était "pas contre le vaccin" mais contre l'obligation vaccinale, mesure "très mal accueillie, y compris par des agent.es déjà vacciné.es". Il s'agit du "premier arrêt européen sur l'obligation vaccinale contre le Covid-19", a twitté le juriste Nicolas Hervieu, spécialiste de la CEDH. La Cour, qui siège à Strasbourg, s'était toutefois déjà prononcée dans une autre affaire, le 8 avril, saisie par des parents tchèques qui refusaient de faire vacciner leurs enfants contre des maladies infantiles. Elle estimait que cette obligation pouvait être "nécessaire dans une société démocratique".  Cet arrêt, même s'il ne portait pas sur la vaccination contre le Covid-19, est considéré comme un revers pour les mouvements anti-vaccins. Lundi, Sud SDIS a déposé un préavis de grève national illimité pour réclamer de nouveau "le retrait" de l'obligation vaccinale ainsi que "des mesures de suspension de contrat" qui pourraient être prises à compter du 15 novembre.

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