L'IVG en théorie et en pratique : en France, les obstacles à l'avortement persistent

C’est une annonce qui a fait l’effet d’une bombe : celle de la révocation du droit à l’avortement aux États-Unis. Désormais, chaque État américain va être libre d'autoriser ou non l'IVG. En France, le droit à l’avortement est autorisé depuis 1975 et la fameuse loi portée par Simone Veil. Certains espèrent aujourd'hui l'inscrire dans la Constitution française. Après la volte-face historique aux États-Unis, jamais le droit à l’avortement n’a paru aussi vulnérable, et sa protection, essentielle. En France, la vague d’indignation a poussé des milliers de femmes à descendre dans la rue. Et le débat sur le droit à l’IVG fait son retour dans l’hémicycle.  À plusieurs reprises, le droit à l'avortement a été renforcé en France. Le délai de l'IVG a, par exemple, dernièrement été rallongé à 14 semaines. Mais aujourd’hui encore, l’accès à l’IVG reste compliqué pour certaines femmes. Pour en parler, nous avons rencontré Amandine Clavaud, directrice de l’Observatoire de l'égalité femmes-hommes à la Fondation Jean-Jaurès.