L’INA lance sa première émission politique : "Les candidats ne savent pas quelles images ils vont voir", assure son président Laurent Vallet
Tous les prétendants à l’Elysée ont donné leur accord pour participer à ADN, un programme qui les confronte à des archives télé.
Yannick Jadot étrennera ce nouveau rendez-vous politique, jeudi 18 mars dès 18 heures sur INA.fr et les réseaux sociaux de l’Institut national de l’audiovisuel (YouTube, Facebook, Instagram). Chaque jour, un candidat à l'élection présidentielle viendra dans ADN, la première émission politique de l’INA. Tous ont accepté d’être plongés dans un bain d’archives et d’y réagir, seuls sur le plateau, dans la pénombre, guidés par la voix du journaliste Patrick Cohen.
Laurent Vallet, le président de l'INA raconte que "certaines ou certains, face à ces images, ramènent plutôt ce qu'ils voient à leurs engagements ou leurs programmes. D'autres au contraire, vont davantage vers l'intime, ils nous livrent des éléments parfois inconnus de leur personnalité".
Il prend l'exemple de Jean Lassalle, candidat de Résistons! à la présidentielle qui "découvre des images que, bizarrement, il ne connaissait pas. Il n’était pas encore maire, on le voit à la tête d'un grand troupeau en pleine transhumance, il a une moustache et un béret. Se revoir il y a 25 ans, ça l'a plutôt conduit sur le terrain de l'intime et de la confidence plus que sur le terrain de la politique". Laurent Vallet promet que "les candidats ne savent pas à l’avance quelles images ils vont voir. C’est le jeu !"
La plus grosse bibliothèque de contenus audiovisuels numérisés au monde
Avec ses 22 millions d’heures d’images et de sons archivés, l’INA a de quoi alimenter les chaînes de télé et les stations de radio pour leurs émissions, mais aussi, de plus en plus, devenir elle-même un média. Et ainsi créer ses propres émissions.
Alors pourquoi ne pas poursuivre ADN après la présidentielle ? "Absolument ! Si le succès est au rendez-vous, l'idée, c'est de décliner l’émission avec des acteurs de la vie publique, des sportifs. On leur offrirait un pas de côté et une espèce de profondeur de champ qui n'est pas toujours celle qu'on leur propose dans d'autres formats".