L'ex-ministre Jean-Vincent Placé accusé de harcèlement sexuel
L'ancien sénateur et ministre écologique Jean-Vincent Placé est accusé de harcèlement sexuels par une de ses anciennes collaboratrices, pour des faits remontant entre 2012 et 2016. Celle-ci a porté plainte et une enquête a été ouverte.
Après les accusations portées contre Nicolas Hulot, une nouvelle affaire secoue les écologistes. Une ancienne collaboratrice de Jean-Vincent Placé a déposé plainte contre l'ex-secrétaire d'Etat écologiste la semaine dernière, l'accusant de "harcèlement sexuel" entre 2012 et 2016. Une enquête a été ouverte, ont appris l'AFP et Mediapart ce jeudi 2 décembre.
Contacté, Jean-Vincent Placé a dit "prendre acte" de la plainte. "Je ne souhaite pas à ce stade de la procédure faire un quelconque commentaire. Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs," a ajouté l'ancien patron des sénateurs écologistes.
Une partie des faits dénoncés par cette ex-collaboratrice avaient été évoqués dans un article de Libération en 2018. Au siège de l'ambassade de France à Rome, le 14 juillet 2016, Jean-Vincent Placé lui aurait "ordonné de danser un slow" avec le sénateur centriste François Zocchetto. Fin 2018, la jeune femme avait témoigné, le visage flouté, sur France 3, et accusé l'ancien maire UDI de Laval de l'avoir "agrippée", "pressée contre lui" et de lui avoir mis une "main bas dans le dos". François Zocchetto avait alors renoncer à se représenter aux élections municipales, présentant ses "excuses" pour son "manque de retenue" car il n'avait "pas osé résister à l'injonction" de Jean-Vincent Placé qu'il accompagnait, tout en "démentant tout comportement répréhensible".
La plaignante accuse Jean-Vincent Placé de lui avoir touché les fesses et la poitrine
En déposant sa plainte, l'ex-collaboratrice, âgée de 35 ans, a évoqué plusieurs années de "harcèlement sexuel". En août 2015 à Lille, elle accuse Jean-Vincent Placé de lui avoir "touché les fesses", en marge d'un rassemblement estival du parti écologique.
Une seconde agression se serait également produite en mai 2016 à Séoul, lors d'un déplacement officiel de l'ancien sénateur. Dans une voiture, il aurait "touché délibérément la poitrine" de la jeune femme. Contactée, la plaignante n'a pas souhaité commenter.
En mars dernier, Jean-Vincent Placé avait été condamné à une amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme chargée de sa sécurité. Il avait été aussi condamné en septembre 2018 à trois mois de prison avec sursis et 1 000 euros d'amende pour violences et outrages durant une soirée où il avait reconnu avoir été "extrêmement insistant" et "déplacé" avec une cliente.
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