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Sports

L'Amérique du Sud victorieuse après 20 ans... en attendant un mondial à 48 nations

planète foot La cérémonie de clôture du Mondial-2022 au Qatar, le 18 décembre 2022, a mis fin à la compétition et au format d'une Coupe du monde avec 32 sélections. L’Argentine a remporté la Coupe du monde face à la France, dimanche, mettant fin à une hégémonie européenne qui durait depuis 20 ans. Par ailleurs, tous les continents ont été représentés durant les matches à élimination directe. Cette édition semble avoir rebattu les cartes du football mondial et préfigure le changement de format de la compétition dans quatre ans. Oliver Kahn relâche le ballon sur une frappe de Rivaldo, et Ronaldo surgit en renard des surfaces pour marquer le premier des deux buts qui donnera sa cinquième Coupe du monde au Brésil. C’était il y a 20 ans, lors du Mondial-2002. La Seleçao gagnait face à l’Allemagne (2-0) et plaçait une sélection sud-américaine sur le toit du monde. Dimanche, en remportant la finale du Mondial-2022 face à la France (3-3, t.a.b. 4-2), l’Albiceleste a mis fin à 20 ans de règne sans partage des nations européennes. Après l’Italie, en 2006, l’Espagne, en 2010, l’Allemagne, en 2014, et la France, en 2018, l’Argentine a soulevé le prestigieux trophée et ajouté une troisième étoile sur son maillot, mettant fin à trente-six ans d’attente dans le pays de Maradona et de Messi. C’est une performance assez rare pour qu’elle soit soulignée : tous les continents ont été représentés lors des huitièmes de finale de ce mondial au Qatar. L’Europe a été, comme souvent, en tête avec huit nations – France, Portugal, Espagne, Suisse, Pologne, Angleterre, Croatie et Pays-Bas –, suivie par l’Amérique – Argentine, Brésil et États-Unis. L’Afrique et l’Asie ont compté respectivement deux nations à ce stade de la compétition – Maroc et Sénégal, Corée du Sud et Japon – et l’Océanie a été représentée par l’Australie. La surreprésentation des nations européennes a, cependant, eu une incidence sur la suite du mondial : cinq des huit sélections étaient encore en lice pour les quarts de finale avec l’Argentine, le Brésil et le Maroc. >> Mondial-2022 : Le parcours réussi des équipes africaines, avec un Maroc exceptionnel Les Lions de l’Atlas occupent aussi une place à part dans la compétition internationale qui a pris fin : ils ont été la locomotive du football africain, enchaînant les performances depuis les phases de poule pour se hisser jusqu’en demi-finale (défaite contre la France 2-0). Le sélectionneur marocain, Walid Regragui, est d’ailleurs persuadé qu’avec ce parcours, les Lions de l’Atlas, et l’Afrique plus généralement, prennent date avec le football mondial : “Dans 15, 20 ans (...) une équipe africaine gagnera la Coupe du monde parce qu'on aura appris”. Le Mondial-2022 à peine terminé, les yeux se tournent déjà du côté du continent nord-américain pour la Coupe du monde 2026 – organisée par le Canada, les États-Unis et le Mexique. La compétition qui a mis à mal l’hégémonie européenne cette année pourrait bien la mettre à rude épreuve aussi dans quatre ans : exit le mondial à 32 sélections dont le format était en vigueur depuis 1998, place à un mondial qui rassemblera pour la première fois… 48 nations – soit près du quart des 211 pays affiliés à la Fifa. Cette réforme voulue par Gianni Infantino, adoptée en 2017, pourrait conduire à l’organisation de plus de 100 matches en 2026 – contre 64 actuellement. L’instance du foot internationale s’attend à générer des revenus record : selon un rapport interne de la Fifa, le passage à 48 nations générera 640 millions d’euros de recettes supplémentaires, rappelle L’Équipe. Cette réforme va aussi permettre à plusieurs continents d’être mieux représentés lors de la compétition reine du football mondial : l’Afrique comptera 9 nations au Mondial-2026 – contre 5 actuellement – et l’Asie pourra s’appuyer sur 8 sélections – contre 4,5 actuellement. L’Océanie, qui ne qualifiait qu’un barragiste, aura maintenant une place garantie. Les continents déjà bien représentés verront eux aussi, dans une moindre mesure, leur représentation augmentée : l'Europe passera de 13 à 16 nations, l'Amérique du Sud de 4,5 qualifiés à 6 qualifiés, et l'Amérique du Nord – qui qualifiera les trois pays hôtes du prochain mondial – aura au total 6 représentants en 2026 (contre 3,5 aujourd'hui). Enfin, deux billets additionnels seront attribués via des barrages. La réforme a suscité des oppositions, comme celle de Karl-Heinz Rummenigge. Le président de l'Association européenne des clubs a dénoncé, en 2017, “une mauvaise mesure” : “(avec cette réforme) c'est uniquement la politique qui compte, alors que le sport est complètement mis de côté.” Le Brésilien Ronaldo s’est dit, quant à lui, "favorable" à cet élargissement. "Je trouve que ce format, qui donne l'opportunité à d'autres pays de participer à cette grande fête, est honorable", a fait valoir l'ancien avant-centre. "Cela ne pèsera pas sur le niveau technique des prochaines éditions, cela ne fait qu'augmenter le nombre de convives."

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