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Économie et marchés

L'Allemagne démarche aux quatre coins du monde pour acheter du gaz

Guerre en Ukraine Les bureaux de la compagnie pétrolière russe, Rosneft, à Berlin le 15 mars 2022. Très dépendante du gaz russe, l'Allemagne s'inquiète des risques de pénuries durant l'hiver prochain. Dans un entretien, samedi, le ministre allemand de l'Économie a assuré que l'approvisionnement n'était "pas encore complètement garanti", et s'est donc rendu au Qatar, l'un des trois plus gros exportateurs de gaz naturel liquéfié. L'Allemagne, très dépendante de la Russie pour son approvisionnement en hydrocarbures, risque de manquer de gaz l'hiver prochain, a déclaré dans un entretien, samedi 19 mars, le ministre de l'Économie, qui multiplie les démarches pour éviter ce scénario. L'approvisionnement en gaz "n'est pas encore complètement garanti" pour cet hiver, a déclaré Robert Habeck dans un entretien à la radio Deutschlandfunk. "Si nous n'obtenons pas plus de gaz à l'hiver prochain et si les livraisons en provenance de Russie venaient à être coupées, alors nous n'aurions pas assez de gaz pour chauffer toutes les maisons et faire tourner toutes les industries (...)", a prévenu le ministre écologiste. Le gouvernement de la première économie européenne se prépare à cette éventualité "qui espérons-le pourra être évitée", a ajouté Robert Habeck. Le ministre s'est rendu, samedi, au Qatar, l'un des trois plus gros exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL), cette ressource sur laquelle comptent les pays européens pour réduire leur dépendance au gaz russe, avant une visite dans la foulée aux Émirats arabes unis. >>  Fourniture de gaz à l'Europe : Algérie, Qatar et Iran pourraient-ils remplacer la Russie ? Déstabilisation de l'économie et de la société allemande La question est particulièrement délicate pour l'Allemagne dont la moitié des importations de gaz viennent de Russie. Cette semaine, Robert Habeck, également ministre du Climat, s'est déjà rendu en Norvège, important producteur de gaz, après un voyage aux États-Unis au début du mois. Berlin est critiqué en s'opposant à un embargo immédiat sur les hydrocarbures russes dans le but d'assécher les flux financiers vers Moscou suite à l'invasion de l'Ukraine.  Mais pour le gouvernement, un tel boycott déstabiliserait l'économie et la société allemande en raison de la flambée attendue du coût de l'énergie et des risques de pénurie. Vendredi, le ministre avait déjà insisté sur l'urgence de "rendre l'approvisionnement sûr, puis aller de l'avant" en coupant les importations russes, dans un entretien à la chaine de télévision publique ARD, tout en reconnaissant que la dimension morale dans le commerce d'hydrocarbures "n'existe pas vraiment". Les Émirats arabes unis et le Qatar sont tous deux critiqués au niveau international pour la situation des droits de l'Homme, le Qatar en particulier dans le cadre de l'attribution de la Coupe du monde qui doit s'y dérouler à la fin de l'année. Avec AFP

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