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Jonathan Frostick, britannique surmené dont l’expérience de mort imminente n’en finit plus d’être commentée sur les réseaux sociaux

À l’heure où il n’y jamais eu autant de personnes en télétravail dans le monde, l’histoire de Jonathan Frostick parle vraisemblablement à beaucoup de salariés. A 45 ans, il est cadre dans une très grande banque en Angleterre, HSBC pour ne pas la nommer, il dirige une vingtaine d’employés qui font de l’analyse de données. Et effectivement, depuis un an, il travaille de chez lui, jusqu’à douze heures par jour, week-end compris. Ou plutôt "il travaillait", puisque depuis une semaine il est en repos forcé à l’hôpital. C’est ce qu’il raconte dans un message publié sur le réseau social LikedIn, où il commence en disant : "dimanche, j’ai fait une crise cardiaque. Je me suis assis à mon bureau pour préparer les réunions de la semaine, quand soudain, je ne pouvais plus vraiment respirer, ma poitrine était comme oppressée et j’ai ressenti une tension violente dans le bras gauche." Parmis ses résolutions, repenser la place donnée au travail et passer plus de temps en famille  À ce moment-là, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’a pas vu sa vie défiler. En revanche, il liste tout ce qui lui est venu à l’esprit : d’abord le fait que le lendemain il avait un rendez-vous avec son supérieur et que ce n’était vraiment pas le moment de flancher. Ensuite, le fait de ne pas avoir bouclé à temps le dossier de financement de monsieur X. En troisième point, le fait de ne pas avoir écrit son testament. Et en quatrième point seulement, il a pensé à sa femme et ses trois enfants. Espérant qu’ils ne le retrouvent pas mort. Avant de perdre connaissance, il a donc rampé jusqu’à la chambre, où se trouvait son épouse, et c’est elle qui a pu appeler les secours. La suite de son message est une liste de bonnes résolutions : ne plus passer ses journées entières en visioconférence, repenser sa vision du travail, perdre quelques kilos, ou encore passer plus de temps en famille "parce que la vie est trop courte". Un message qui a été vu et commenté d’abord par ses amis, puis par des centaines de milliers d’anonymes, dix millions de vues au total, un score assez exceptionnel pour un réseau social fermé et consacré uniquement à la vie d’entreprise. Des millions de vues donc et une montagne de mots de soutien, sans doute parce que c’est le genre d’histoire qui met face à soi-même : et nous, quelle aurait été notre première pensée ? Quelles leçons aurions-nous tiré ? Et aurions-nous agi avant d’être dos au mur ? "J’estime qu’il était de ma responsabilité d’en parler, ça m’est arrivé à moi, confie-t-il à la chaine Bloomberg, cela peut donc arriver à tout le monde, il faut changer ça."

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