Jean-Paul Rouve : le cocktail explosif ingurgité au quotidien par la mère de son fils, Bénédicte Martin
Jean-Paul Rouve ne s'ouvre que très rarement sur sa vie privée. Son ancienne compagne Bénédicte Martin a pourtant déjà dérogé à la règle pour évoquer un cocktail explosif qu'elle ingurgite au quotidien.
En 2003, le prix Contrepoint récompense Warm Up, le premier livre de Bénédicte Martin. C'était le début d'une seconde carrière pour la jeune romancière de 25 ans, auparavant habilleuse dans des défilés de mode alors qu'elle poursuivait un cursus universitaire en philosophie. "J'ai vite compris que cette notoriété ne s'étendait pas au-delà de Paris, qu'elle durait deux mois tout au plus, et qu'un petit écrivain en chassait un autre tous les trimestres dans ce milieu, expliquera-t-elle en 2018 en interview avec Gonzaï. Après ça, je me suis mise en retrait, j'ai rencontré le père de mon fils et j'ai arrêté de sortir." Bénédicte Martin a croisé le chemin de Jean-Paul Rouve (Podium, Nos jours heureux, Les Tuche...). De son idylle avec l'ex-Robin des Bois naît un fils, Clotaire, en 2007. Elle vient alors de publier son second livre, Perspectives de paradis, des « nouvelles amoureuses » qui confirment son talent littéraire, un don qu'elle met d'ailleurs à profit dans la presse.
Une plume qu'elle nourrit également à l'aide d'un cocktail explosif, comme elle l'a déjà confié à Gonzaï : "Je m'arsouille au Xanax depuis vingt ans. C'est une béquille. Après avoir essayé beaucoup de trucs, le Xanax est finalement ce qui me convient le mieux. Beaucoup picolent pour écrire ; moi, ça ne me réussissait pas. Prozac et Xanax, ça fait un bon petit duo ; ça m'équilibre à mort." Ce régime peut orthodoxe lui donnerait ainsi "l'impression de vivre dans une sorte de halo pastel." Elle poursuit : "En plus, c'est une drogue légale. Et même mon médecin trouve que j'écris bien sous benzodiazépines." Une cuisine médicamenteuse non seulement légale, mais aussi "équilibrée" quand on connaît l'appétence d'autres célèbres écrivains pour les opiacés : ainsi de Cocteau et sa consommation accrue d'opium pour, selon lui, "s'occuper d'autre chose que de la vie, de la mort", de Guy de Maupassant et de son addiction à l'éther, de Robert Louis Stevenson et de son goût pour la cocaïne "stimulante" ou encore de Jean-Paul Sartre et de la Corydrane, un excitant qui l'aurait aidé à écrire sa Critique de la raison dialectique...
Ce cliché qui énerve profondément la mère du fils de Jean-Paul Rouve
"Ça me gave de jouer l'écrivain érotico-féministe de service", tonne Bénédicte Martin dans GonzaÏ. Souvent présentée comme une héritière de Simone de Beauvoir dans les médias, la romancière pointe du doigt un "phénomène de meute" dangereux. Elle s'en explique : "J'ai aussi l'impression qu'être féministe aujourd'hui, c'est tellement facile, tellement convenu... c'est propre d'être féministe ; on en fait même des t-shirts chez Dior." Un consumérisme effréné qui sert aussi souvent de couverture à une ambition dévorante. "La moindre petite actrice américaine se revendique désormais féministe pour faire carrière", lance Bénédicte Martin. Le féminisme serait-il galvaudé ? Réponse cash de la romancière : "Je pense plutôt que toutes les femmes sont féministes à leur manière ; il s'agit d'une chose individuelle ; si quelqu'un m'emmerde, j'ai toujours su et je saurais encore me défendre. Je suis féministe toute seule ; je n'ai rien à prêcher." Bénédicte Martin a d'ailleurs une opinion bien tranchée sur un sujet épineux : "Je trouve d'ailleurs que ce mouvement actuel, qui consiste à « balancer son porc », est contre-productif. En France, les zones grises existent et ne doivent pas être réglementées ; entre la galanterie et la goujaterie, on ne sait pas trop..." L'ancienne compagne de Jean-Paul Rouve dit préférer "les caractères cavaliers".