Jean-Michel Blanquer : cette nouvelle épine dans le pied du ministre
Alors que le 29 avril, Emmanuel Macron confirmait le déroulement normal des épreuves finales du baccalauréat, l'Union Nationale des Lycéens a appelé au blocus pour obtenir le bac par contrôle continu. Jean-Michel Blanquer s'est exprimé ce lundi soir.
Lundi 3 mai, jour du retour en présentiel du secondaire après quatre semaines de fermeture, marquait également le début du soulèvement de plusieurs lycées contre la décision du gouvernement de maintenir les épreuves finalesdu baccalauréat. "Il est irréaliste de vouloir nous faire passer les épreuves dans des conditions normales quand l'année elle-même ne l'a pas été. On a l'impression de foncer dans le mur", explique Mathieu Devlaminck, le président de l'Union Nationale des Lycéens (UNL), "On aurait aimé passer nos épreuves dans les conditions habituelles. Mais le programme n'a pas changé d'un iota alors que la majorité des élèves a suivi 50 % des cours en distanciel depuis novembre, et que des professeurs ont été absents sans être remplacés. C'est mathématique : il manque à la plupart d'entre nous des acquis." Pour pallier cette année scolaire troublée, l'UNL souhaite donc obtenir de l'exécutif la validation du baccalauréat via le contrôle continu - soit les notes obtenues durant l'année - plutôt que par les épreuves finales. Une alternative à laquelle s'oppose pour l'instant le gouvernement, Emmanuel Macron ayant réaffirmé, pas plus tard que le jeudi 29 avril, que les épreuves du bac étaient maintenues. Le lendemain, c'est le Conseil d'Etat qui rejetait la requête du contrôle continu portée par 300 étudiants. Face à cette obstination, l'organisation lycéenne a appelé au blocus dès ce lundi et d'après l'UNL, environ 300 établissements auraient suivi le mouvement. De leur côté, plusieurs syndicats enseignants ont apporté leur soutien à la requête des lycéens.
Jean-Michel Blanquer campe sur ses positions
Ce lundi soir au micro d'Europe 1, Jean-Michel Blanquer est resté ferme en prônant la nécessité de ne pas passer le baccalauréat en contrôle continu, mais il s'est cependant dit ouvert à des "aménagements". "On va encore évoluer pour que ce soit le plus favorable possible pour les élèves (...) Il y aura aussi d'autres mesures pour ne pas les piéger", a-t-il ajouté, tout en précisant qu'il "tenait quand même" à ce que l'on "ne passe pas au contrôle continu intégral".
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