Jean-Jacques Bourdin “protégé” ? Des salariés de BFMTV balancent
Malgré une accusation de tentative d'agression sexuelle, la présence de Jean-Jacques Bourdin à l'antenne n'est pas remise en cause. Ce qui ne fait pas l'unanimité au sein de BFMTV.
Marc-Olivier Fogiel l'assure : pour l'instant, il n'y a aucune raison pour que Jean-Jacques Bourdin soit écarté de l'antenne de BFMTV. Un avis tranché que ne partagent pas tous ses salariés. Ce samedi 15 janvier, Le Parisien annonçait que Jean-Jacques Bourdin était accusé par une ancienne journaliste de BFMTV de tentative d'agression sexuelle. Une plainte a ainsi été déposée à l'encontre du journaliste de 72 ans. A l'heure où les révélations de ce genre se multiplient, le directeur général de la chaîne d'information en continu a organisé une réunion de crise pour statuer sur le sort de son journaliste vedette. Verdict ? "A ce stade, rien ne nous conduit à modifier les choses à l'antenne (...) Nous ne minimisons pas cette accusation ni ne lui donnons une dimension disproportionnée", a-t-il conclu auprès de nos confrères.
Ainsi, ce lundi 17 janvier, aucune mention de cette affaire n'a été constatée face caméra. Pas même lors de la prise d'antenne du principal intéressé. Et s'il était absent ce mardi 18 janvier et qu'il le sera également mercredi 19 janvier, cela n'a rien à avoir avec l'accusation dont il fait l'objet. Ces remplacements par Apolline de Malherbe étaient prévus de longue date, afin qu'il puisse préparer le lancement de sa nouvelle émission, la France dans les yeux. Cette mise sous silence est loin de faire l'unanimité auprès des salariés du groupe, dont certains estiment qu'il bénéficie d'un traitement de faveur. "Son maintien à l'antenne est vraiment étonnant", juge un visage de la chaîne auprès du Parisien ce mardi 18 janvier, qui précise que "d'autres ont été écartés pour moins que ça". Il prend l'exemple d'Emmanuel Lechypre, qui a tenu des propos déplacés sur les morts du coronavirus en Chine, alors qu'il pensait son micro coupé. Selon cette source, cela donne ainsi "l'impression qu'il est protégé".
"On ne comprend pas ce deux poids, deux mesures"
"Ça nous a un peu sonnés. D'autant plus que depuis le Covid, ce n'est pas compliqué de remplacer quelqu'un", lâche-t-il. Même son de cloche auprès d'un autre salarié de BFMTV, pour qui, cela "aurait mieux valu qu'il ne soit plus à l'antenne". Surtout pendant cette période de campagne présidentielle où son travail pourrait être remis en cause. "Est-ce que Bourdin osera poser à Zemmour des questions sur les accusations d'agression sexuelle dont il fait l'objet ? Ça crée un vrai malaise et peut remettre en cause notre crédibilité à tous", déplore ce dernier. Et ce n'est pas mieux du côté de RMC dont il a été le visage emblématique durant vingt ans. "On se demande pourquoi à TF1 ils ont écarté Darius Rochebin de l'antenne de LCI le temps d'une enquête interne, et pas chez nous. Il y a pourtant eu récemment une affaire de harcèlement sexuel à RMC, où un salarié a été immédiatement mis sur la touche. On ne comprend pas ce deux poids, deux mesures", regrette cette source. Un climat de tension qui risque de ne pas améliorer les relations entre Jean-Jacques Bourdin et les salariés de BFMTV et RMC...
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