"Je veux que tu enlèves ta culotte" : Vahina Giocante enfonce le clou sur Benoît Jacquot dans Sept à Huit

C’est un monde dans lequel les femmes ont de moins en moins peur de parler, de dénoncer. Le septième art perd, petit à petit, les filtres qui le protégeaient. Les actrices osent citer des noms, se soutenir, raconter leur vérité. Récemment, c’est Judith Godrèche qui a porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour viol sur mineure. C'est au tour de Vahina Giocante, l'une de ses consoeurs, de le dénoncer. L'actrice s’apprête en effet à sortir son livre À corps ouvert, qui paraîtra ce jeudi 28 mars aux éditions Robert Laffont. Celui-ci n’est autre que le récit de sa propre histoire. Celle d’une petite fille de 5 ans abusée par son père. Et dans ce livre, l’actrice dénonce également les abus subis dans le milieu du cinéma, en plus de celui vécu dans son enfance. L'actrice dénonce le réalisateur Benoît Jacquot C’est donc dans son livre que l’actrice cite le nom d’un réalisateur. Celui de Benoît Jacquot. Ce même réalisateur contre qui Judith Godrèche a porté plainte pour "viol sur mineure", qui a également été dénoncé par une autre actrice. Un parti pris que Vahina Giocante a expliqué à Audrey Crespo-Mara ce dimanche 24 mars, au cours de son portrait dans Sept à Huit. Elle a ainsi déclaré : "C’est le seul réalisateur que je nomme dans le livre. C’est Benoît Jacquot. J’ai décidé de le nommer pour appuyer sa parole (à Judith Godrèche NDLR), pour me mettre à ses côtés, derrière elle. C’est le seul que j’ai nommé parce que j’ai été très choqué par son arrogance". Elle a livré à la journaliste de TF1 que cela s’est passé sur le tournage du film Pas de scandale. Vahina Giocante "Je sens à ce moment là ce rapport de domination" L’actrice a livré : "On me prévient que Benoît Jacquot aime bien les très jeunes femmes. Et je sens un peu effectivement son énergie de séduction. Et puis il y a une scène où je dois sortir d’un lit en t-shirt assez long. Il vient me voir et il me dit ‘J’aimerais qu’on la refasse mais je veux que t’enlèves ta culotte’. Je lui dis ‘non, il n’y a aucune justification pour que j’enlève cette culotte, donc non’. Il me dit ‘non mais tu ne discutes pas, c’est mon film, c’est comme ça’", a-t-elle expliqué. Elle a déclaré : "Donc je vais dans la loge, je suis furieuse. Je demande à l’habilleuse d’avoir une culotte couleur chair ou un string, de ne pas être sans rien parce que je me sens très vulnérable. Elle a un peu peur mais elle cède. Je retourne sur le plateau, je fais la scène, lui pense que je suis cul nu, moi j’ai gagné, et il me regarde avec son regard en biais, on finit puis il vient me voir et il me dit ‘tu vois quand tu veux, c’était pas si difficile’. Je sens à ce moment là ce rapport de domination, je me sens vraiment salie".