"Je me demandais quand ça allait s'arrêter" : le témoignage du producteur Michel Zecler un an après son agression
Invité sur le plateau de C à vous, ce jeudi 25 novembre, Michel Zecler est revenu sur la violente arrestation dont il a été victime, il y a plus d'un an. Il raconte avoir eu peur de mourir.
Le 21 novembre 2020, Michel Zecler est arrêté de façon très violente par quatre policiers qui seront filmés en train de le rouer de coups. Ce soir-là, le producteur de musique est passé à tabac dans son studio de musique à Paris par des agents qui avaient déclenché un contrôle pour "non port du masque" et "une forte odeur de cannabis". Le 30 novembre, les individus sont mis en examen pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", avec plusieurs circonstances aggravantes, dont celle de racisme. Un an plus tard, les policiers sont toujours sous contrôle judiciaire. Michel Zecler, de son côté, reste meurtri par cet acharnement de violence, qu'il décrit dans un livre, baptisé Rester Debout.
Invité sur le plateau de C à vous, ce jeudi 25 novembre, il s'est confié surla violence dont il a été victime: "Vous avez vu les vidéos, les nombreux coups que j'ai reçus. Je me demandais quand ça allait s'arrêter. Et je voyais, pas de discussion possible, c'est vrai que c'était compliqué à imaginer quelque chose d'autre", explique-t-il. Anne-Elisabeth Lemoine énonce alors une liste effrayante de tous les coups qu'il a subis : "Cinq minutes de passage à tabac, une vingtaine de coups de poing, une dizaine de coups de pied, des coups de genou, une quinzaine de coups de matraque téléscopique, un coup de boule principalement porté au visage", liste-t-elle.
Michel Zecler : "Moi tout de suite je pense à George Floyd"
Une violence invraisemblable: "Cinq minutes, vous dites c'est une éternité, un round de boxe, c'est trois minutes... Et vous aviez une obsession, rester debout, pourquoi ? Parce qu'au sol, vous pensiez que c'était la fin ?", lui demande l'animatrice. "Avec les exemples que nous avons eus la dessus. Moi tout de suite je pense à George Floyd", lui répond Michel Zecler qui a bien cru mourir lors de cette soirée de novembre. Aujourd'hui, il espère une chose : une confrontation avec ces policiers, pour comprendre : "Je reste un petit peu sans réponse, parce que ce n'est pas normal, ce qu'il s'est passé. Ce qu'il s'est produit ne devrait pas se produire. Heureusement que j'ai les vidéos", a assuré le producteur de musique.
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