Premier bilan encourageant pour la nouvelle plateforme anti-discriminations du gouvernement
Le dispositif avait été lancé après l'agression de Michel Zecler, un producteur de musique noir, par des policiers.
Quatre mois après sa création,la plateforme anti-discriminations lancée par le gouvernement a enregistré plus de 5 000 appels, surtout consacrés à l'emploi et au logement. La structure avait été lancé dans la foulée de l'agression de Michel Zecler, un producteur de musique noir par des policiers.
Depuis février, cette nouvelle structure, joignable au 39 28 et gérée par le Défenseur des droits, reçoit entre 50 et 140 appels par jour. De nombreux appels concernent l'accès au logement. Mais, parmi les appels, la question numéro 1 reste l'emploi, qu'il s'agisse de discriminations à l'embauche, de harcèlement ou de pressions sur le lieu de travail, explique la Défenseure des droits Claire Hédon à l'AFP.
Plateforme "pas encore assez connue"
Selon Claire Hédon, "pour l'instant, 5% des appels concernent la déontologie des forces de sécurité". Une proportion faible, alors que la plateforme a été pensée par Emmanuel Macron comme une réponse à l'affaire Michel Zecler. Les premiers résultats n'étonnent pas la Défenseure des droits. "La question des contrôles d'identité discriminatoires est compliquée car les victimes savent qu'elles n'ont souvent aucune preuve" et n'appellent pas, estime Claire Hédon.
"Pas encore assez connue" à son goût, la plateforme n'en touche pas moins un nouveau public qui n'aurait pas pensé à s'adresser au Défenseur des droits. Environ "70 % des appels" débouchent sur l'ouverture d'un dossier. Si ce rythme se confirme, les saisines de l'institution en matière de discriminations pourraient doubler pour atteindre 10 000 par an.