INTERVIEW. Jérôme Sebag : “J'étais plutôt réfractaire à l'idée de faire The Voice”
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Jérôme Sebag A 40 ans passés, Jérôme Dufour, de son vrai nom, a décidé de relever le défi The Voice, malgré sa peur du ridicule.
Il est l'auteur du tube d'Amel Bent Où je vais et la voix sur plusieurs titres du DJ Martin Solveig. A 40 ans passés, Jérôme Dufour, de son vrai nom, a décidé de relever le défi The Voice, malgré sa peur du ridicule.
CLOSER Vous êtes un chanteur et un auteur professionnel, pourquoi vous risquez-vous dans un télécrochet ?
JÉRÔME SEBAG Au début de Nouvelle Star, en 2003, j'avais été approché pour participer, mais j'avais dépassé l'âge limite qui était de 34 ans. Je n'ai jamais osé saisir l'occasion, jusqu'à cette année. The Voice, c'est un concours de circonstances. J'accompagnais Jessie, une de mes petites protégées, et Bruno Berberes, le directeur de casting qui est un copain, m'a proposé de tenter ma chance. J'étais plutôt réfractaire. Pourquoi un mec comme moi allait se ridiculiser devant des millions de téléspectateurs ?
Mais le ridicule ne tue pas !
Certes mais, depuis vingt-cinq ans, je chante devant plusieurs centaines de personnes partout dans le monde et il arrive même que certaines pleurent d'émotion. C'est donc très difficile pour l'ego de chanter si aucun coach ne se retourne. Et puis, les vieux de plus de 40 ans comme moi, ça n'intéresse pas beaucoup. Les téléspectateurs préfèrent des jeunes loups, ou des profils atypiques comme Susan Boyle (vainqueure de l'émission Britain's Got Talent en 2009, à 48 ans, NDLR). Mais j'ai quand même cédé à la proposition...
Et vous le regrettez ?
Non. Pourtant, je n'ai jamais été vraiment favorable aux concours de musique : ils manquent souvent d'objectivité. Mais j'espère que ma prestation permettra de refaire sonner le téléphone. Si ça peut accélérer les projets, ce sera tout bénéfice. C'est mon unique objectif.
Ce n'était donc pas une décision si difficile à prendre ?
Les deux années de Covid ont été fatales pour beaucoup d'artistes. Alors j'ai l'espoir que participer aux auditions à l'aveugle m'aidera à accélérer les projets et les rencontres.
Pendant l'audition à l'aveugle, Amel Bent vous a reconnu...
C'est un peu normal, puisque je lui ai écrit une dizaine de titres, dont Où je vais et Tu n'es plus là. Nous avons donc passé pas mal de moments ensemble ! Martin Solveig m'a aussi envoyé une vidéo pendant mon interview avec Nikos pour m'encourager. J'ai enregistré quatre tubes avec lui, dont Rejection.
Pour qui rêvez-vous de composer ?
A mon âge, on ne rêve plus, c'est trop grotesque. Mais j'aimerais bien proposer des chansons grandiloquentes à Patrick Fiori ou Lara Fabian.
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