Incendies : faut-il laisser faire la nature pour sauver les forêts ?

Les stigmates de l'incendie du massif des Maures (Var), survemu durant l'été 2021, sont encore visibles, vendredi 14 octobre. 7 000 hectares de forêt ont été dévastés. Les propriétaires ont décidé de ne pas replanter. "Quand on pense à un incendie, des arbres qui sont calcinés, on a qu'une envie, c'est d'évacuer ces bois et planter vite de nouveaux arbres, pour effacer peut-être au plus vite les stigmates du feu. Mais ce sont des opérations qui sont, déjà, couteuses, et surtout qui n'assurent pas des résultats aussi intéressants que la régénération naturelle", explique Florian Henneau, ingénieur ASL et membre de l'association des propriétaires de la Subéraie Varoise. La prévention, l'enjeu principal  La stratégie est de délimiter les parcelles sur les pentes les plus déboisées, et d'ériger des barrières pour retenir la terre, l'eau et les graines, qui germeront naturellement. Le programme porte ses fruits. Après trois grands incendies en 30 ans, les professionnels du Var ont acquis une réelle expertise sur la régénération naturelle des forêts. "Ça repousse. Il y a un an, tout était noir et gris. Là, on voit, en 13 mois et demi, que la végétation a quand même repris ses droits", observe Joël Perrin, technicien forestier à la CNPF, de la délégation PACA. La forêt repart plus résistante, grâce à sa diversité. La régénération ne pourra toutefois plus se faire si les feux sont trop fréquents. L'enjeu est désormais la prévention.