Incendies en Gironde : les prochains jours seront "difficiles, les conditions vont encore être défavorables", selon le président du Conseil départemental
Quatre jours après le début des incendies, la forêt continue de brûler en Gironde. Depuis mardi soir, les flammes dévorent les forêts à La Teste-de-Buch et à Landiras. D'autant que les fortes chaleurs attendue inquiètent le président du Conseil départemental de Gironde.
"La température caniculaire nous laisse entendre que les conditions vont encore être défavorables", indique samedi 16 juillet sur franceinfo Jean-Luc Gleyze, le président PS du Conseil départemental de Gironde. Selon lui, il faut parvenir à "maîtriser" l'incendie de La Teste-de-Buch afin de pouvoir "ensuite déployer le reste des troupes sur Landiras pour avoir plus de pompiers présents" sur ce site. Plus de 10 000 hectares de forêt sont partis en fumée depuis mardi, dans les incendies de la Teste-de-Buch et Landiras, en Gironde.
Un manque de Canadairs
"C'est une des difficultés des deux feux présents en même temps." Jean-Luc Gleyze rappelle que le feu de La Teste-de-Buch est "celui qui semble être le plus à même de pouvoir être contenu, parce qu'il est pris dans le goulot entre le littoral et le lac de Cazaux". Si les sapeurs-pompiers y parviennent, "cela permettrait d'avoir de l'oxygène et de pouvoir, à ce moment-là, orienter les équipes et les troupes vers le feu de Landiras".
Le président du Conseil départemental de Gironde plaide par ailleurs pour "une flotte de Canadair beaucoup plus importante" que celle disponible aujourd'hui en France. Il souligne que ces jours-ci en Gironde, alors qu'il y avait "jusqu'à six Canadair", certains "ont dû repartir dans d'autres régions de France". Il ne reste "actuellement que trois Canadair". Jean-Luc Gleyze est favorable à "une stratégie nationale" qui prévoit plus de Canadair disponibles, "ainsi que des Dash". Cette flotte doit être "répartie correctement sur l'ensemble du territoire français, en tout cas sur les zones à risques". Il rappelle que "le massif de Gascogne est une zone à risque". "Nous devrions avoir des Canadair à proximité", martèle le patron du Conseil départemental.
"Il aurait fallu intervenir plus vite"
Jean-Luc Gleyze précise qu'un incendie, "il faut le traiter à feu naissant, c'est-à-dire au moment où il apparaît". Lorsque les Canadair "interviennent très vite, nous pouvons contenir les feux". Selon lui, sur les incendies de ces derniers jours en Gironde, les Canadairs "sont intervenus un peu tard, tout simplement parce que le temps que les procédures suivent, que les autorisations soient donnés, et que les appareils se déplacent, il y a eu trop de temps passé. Il aurait fallu intervenir plus vite".