"Il m'a dit bisou, au revoir chérie" : la femme du "Grêlé" raconte le dernier jour du tueur insoupçonnable
Plus de deux mois après la mort de François Vérove dit Le Grêlé, Le Parisien révèle la déposition de sa femme. Récit qui en dit plus sur le dernier jour du tueur en série.
Le 24 septembre 2021, François Vérove reçoit un appel troublant de la police judiciaire de Montpellier. Cet ancien gendarme et père de famille est alors convoqué par les autorités dans le cadre de la réouverture d'une enquête autour des crimes du Grêlé. Chamboulé, il ne laisse cependant rien transparaître comme l'a expliqué son épouse dans une déposition faite auprès des autorités au mois d'octobre 2021 (document cité par le quotidien Le Parisien ce lundi 6 décembre). "Il n'a pas eu de changement de comportement du tout, c'est ça qui est incroyable", s'est-elle souvenue, "on dirait deux personnes. Il ne s'emportait pas, jamais de colère, jamais." Le 26 septembre, il annonce à sa femme qu'il partait à vélo pour accueillir les locataires de leur Airbnb. "Il m'a dit bisous, au revoir, chérie", a raconté son épouse.
Le dernier adieu de François Vérove. Le 27 septembre, son corps est retrouvé dans un appartement qu'il louait au Grau-du-Roi dans le Gard. Dans une longue lettre adressée à sa femme et à ses enfants, il révèle un secret bien gardé, des pulsions meurtrières qui ont fait de lui un criminel. Il n'est nul autre que Le Grêlé, tueur en série actif entre 1986 et 1994, auteur de plusieurs viols sur mineurs et de séquestrations. Il a échappé à la justice pendant 35 ans, alors qu'il poursuivait sa carrière de policier au sein de la Police nationale. Ancien motard de la Garde républicaine, il a même travaillé à la préfecture de police parisienne. Ce fut d'ailleurs grâce à sa care de police qu'il a réussi à tromper ses victimes.
François Vérove : "il me fallait détruire, salir, tuer"
"Mon nom est François Vérove. Je viens de me suicider, en cas de coma ne pas me réanimer. Merci", a écrit François Vérove sur une carte retrouvée dans la cuisine de sa location. Dans sa lettre adressée à son épouse et à sa famille, il s'explique une bonne fois pour toutes. "Je traînais une rage folle qui a (sic) fait de moi un criminel. Par période, je n'en pouvais plus et il me fallait détruire, salir, tuer quelqu'un d'innocent." Si son suicide et ses aveux marquent la fin d'un cold case vieux de plus de trois décennies, ils sont surtout un crève-cœur pour son entourage, notamment pour sa femme qui se souvenait de lui comme un époux attentionné.
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