“Il aimerait y aller mais je refuse” : les bouleversantes confidences de Michel Cymes sur son père
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Michel Cymes Le 5 octobre prochain, Michel Cymès sort un nouveau livre, intitulé Rien n'est impossible (mon histoire pourrait être la vôtre). A l'occasion de la promotion de son ouvrage, le médecin le plus connu de France, a accordé un entretien à nos confrères du Parisien, dans lequel il se confie avec émotion sur son père.
Interrogé par nos confrères du Parisien, Michel Cymès est revenu sur son histoire familiale. Le médecin fait de bouleversantes confidences sur son père.
Le 5 octobre prochain, Michel Cymès sort un nouveau livre, intitulé Rien n'est impossible (mon histoire pourrait être la vôtre). A l'occasion de la promotion de son ouvrage, le médecin le plus connu de France, a accordé un entretien à nos confrères du Parisien, dans lequel il se confie avec émotion sur son père. En effet, l'ancien animateur du magazine de la Santé a un passé bien douloureux. Ses deux grand-pères sont décédés à Auschwitz. Mais l'une de ses grand-mère avait été sauvée par un homme. Michel Cymès souhaiterait alors faire reconnaître ce héros comme Juste.
Le médecin revient alors sur l'histoire de sa famille : "Mon père avait 11 ans, il a été caché avec son frère et sa mère par un cartonnier, dans son appartement rue des Immeubles-Industriels. Tous les trois ont échappé grâce à lui à la rafle du Vél d'Hiv. Nous avons retrouvé, avec l'aide d'un généalogiste, la trace de ses petits-enfants. Ils ignoraient l'acte de bravoure de leur grand-père. Quand je les ai contactés, il y a un an, ils ont cru à un canular !", commence-t-il par confier, avant de poursuivre : "Nous avons déposé un dossier de demande de médaille du Juste auprès de Yad Vashem, le mémorial israélien de Jérusalem. Je suis allé quatre fois à Auschwitz, tout le monde devrait y aller. Sauf mon père. Il aimerait y aller, mais je refuse de lui infliger ça à 91 ans".
Son combat contre le cancer
Dans cet ouvrage, Michel Cymès revient aussi sur son cancer du rein qu'il a combattu en 2008. Pour lui, il était important de le dévoiler au grand jour : "Parce qu'il faut le digérer... Quand on a une notoriété et qu'on dévoile son cancer, on vous questionne tout le temps sur le sujet. J'assurais encore des consultations jusqu'en juin 2021 et devant mes patients, je voulais rester médecin et non pas malade. Je ne voulais pas non plus inquiéter mes proches". Et l'animateur explique avoir caché sa maladie à ses proches : "Je viens seulement d'en parler à mon père parce que le livre sort. Je souhaite aussi, à travers mon cas, encourager au dépistage. Moins de 40 % des Français se font dépister des cancers de la prostate, de l'utérus, du sein. Parce qu'ils ont peur des résultats. Quelle contradiction ! Plus ils attendront, pire sera le diagnostic. J'ai eu la chance d'avoir ce que j'appelle un bon cancer, celui qui est dépisté tôt et se guérit après une opération. J'ai été opéré, j'ai eu un scanner par an, puis un tous les deux ans. Pas de chimio ni de radiothérapie. J'ai eu de la chance, la tumeur mesurait 3,5 cm. À 4 cm, il y avait un risque de métastase".
Michel Cymès critique une nouvelle fois les anti-vax
Celui qui a été longtemps critiqué pour ses prises de position lors de la crise sanitaire évoque sa façon d'avoir géré la pandémie : "Je ne l'ai pas minimisée, j'ai fait avec les informations qu'on me donnait. Mais j'aurais dû dire plus souvent 'je ne sais pas'. On a tous été pris dans un emballement médiatique et le temps de la médecine n'est pas celui des médias". Il en profite également pour critiquer une nouvelle fois ceux qui sont contre le vaccin anti-Covid : "Les antivaccins sont criminels de tenir un tel discours. Leur défiance est due aussi aux confrères qui racontaient n'importe quoi. Il faut une veille pour empêcher des illuminés d'effrayer les gens ou de brandir des remèdes miracles. J'estime qu'un personnel soignant qui ne se fait pas vacciner fait courir un danger au patient et ne doit plus travailler dans un hôpital. Tous les ans, je me suis fait vacciner contre la grippe pour protéger mes patients. On choisit ce métier pour aider les autres, pas pour les contaminer !"