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Hôpital : Olivier Véran annonce une hausse de salaire et une prime pour les sages-femmes dès janvier

Olivier Véran, le ministre de la Santé, à Paris, le 26 août 2021. À l'issue d’une réunion avec les syndicats de sages-femmes, le ministre de la Santé a annoncé, jeudi, que ces soignants travaillant à l’hôpital toucheront une prime de 100 euros net et une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois, à partir du mois de janvier. À défaut d'un renforcement des effectifs, les sages-femmes vont bénéficier d'une revalorisation salariale. Ces professionnels travaillant à l’hôpitalrecevront à partir de janvier une prime de 100 euros net et une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois, a annoncé jeudi 16 septembre le ministère de la Santé, Olivier Véran. Ces revalorisations, qui seront incluses dans le budget de la Sécurité sociale pour 2022, ont été dévoilées à l’occasion d’une réunion avec les syndicats de sages-femmes. Elles représenteront une dépense supplémentaire de 40 millions d’euros par an, a précisé le cabinet du ministre à l’AFP. Les trois quarts des 23 500 sages-femmes en bénéficieront, pour un gain mensuel équivalent à l’augmentation de 183 euros net déjà accordée à tous les personnels hospitaliers fin 2020 dans le cadre du "Ségur de la santé". Une sorte de rattrapage pour la profession, oubliée de la refonte des grilles salariales négociée pour les infirmières et les aides-soignantes, entre autres. "Les sages-femmes ont pu se sentir mises à l’écart", reconnaît l’entourage du ministre. De fait, ces soignantes sont déjà descendues cinq fois dans la rue depuis le début de l’année, pour réclamer reconnaissance et effectifs. Des revendications oubliées Leurs compétences seront également étendues à de nouveaux domaines, comme l’endométriose, et le ministère entend faciliter la création des "maisons de naissance" gérées par des sages-femmes. Toutefois, toutes leurs revendications n’ont pas été satisfaites. Leur demande d’un statut "sur-mesure" a ainsi été écartée, Olivier Véran préférant "conforter leur statut médical au sein de la fonction publique hospitalière", notamment à travers cette "revalorisation significative". Ces annonces ont été accueillies froidement par le Conseil national de l’Ordre des sages-femmes, qui estime dans un communiqué qu’elles ne répondent pas "aux enjeux de la profession". "En ne traitant pas en profondeur les causes du malaise des sages-femmes, l’attractivité de la profession semble durablement compromise. En ignorant les problématiques croissantes d’effectifs dans les maternités, la question essentielle de la sécurité et de la qualité de la prise en charge des patientes et des nouveau-nés reste en suspens", fait valoir l’instance. Le Conseil national, "qui avait déjà alerté les pouvoirs publics sur la pénurie de sages-femmes et l’épuisement de ces professionnelles, s’alarme des conséquences de ces annonces sur le devenir des maternités". Avec AFP

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