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Économie et marchés

Guerre en Ukraine : l'UE scelle un accord pour réduire sa consommation de gaz cet hiver

LE FIL DU 26 JUILLET Open Grid Europe est l'une des installations gazières les plus importantes du continent européen, à Werne en Allemagne, le 15 juillet 2022. Les États membres de l'UE ont approuvé un plan de réduction, sur une base volontaire, de leur consommation de gaz pour réduire leur dépendance envers Moscou. En Ukraine, les autorités ont fait état de bombardements russes "massifs" dans le sud de l'Ukraine, à Mykolaïv et près d'Odessa. Revivez les événements du 26 juillet. Un premier train, chargé de ciment, est arrivé à Kaliningrad, une enclave russe sur la Baltique, après la demande de Bruxelles à la Lituanie d'autoriser le transit par rail de biens russes, a annoncé le gouverneur régional, Anton Alikhanov. "C'est en effet le premier train à être arrivé ici après la décision de l'UE sur les sanctions", a déclaré Anton Alikhanov, cité par l'agence de presse officielle Tass, se félicitant de la "levée de certaines tensions sur le marché des matériaux de construction". Coincé entre la Pologne et la Lituanie, le territoire de Kaliningrad est largement approvisionné par voie ferroviaire à partir de la Russie continentale. En application des sanctions de l'UE décidées en réponse à l'offensive russe contre l'Ukraine, Vilnius n'autorisait plus depuis la seconde moitié de juin le transit par le territoire lituanien de certaines marchandises. Le maire de la dernière grande ville du Donbass encore sous contrôle ukrainien, Kramatorsk, s'est inquiété auprès de l'AFP d'un hiver qui sera "très difficile", faute de pouvoir "réparer les gazoducs endommagés" et donc chauffer les quelque 60 000 habitants encore sur place. Située à une quarantaine de kilomètres des zones de combats, Kramatorsk, qui comptait 150 000 habitants avant la guerre, est le dernier centre administratif encore sous contrôle ukrainien dans l'Est. Cible des forces russes, cette ville est régulièrement en proie à des bombardements. Emmanuel Macron a dénoncé "l'hypocrisie" entendue "en particulier sur le continent africain" consistant à ne pas reconnaître clairement une "agression unilatérale" de la Russie envers l'Ukraine, comme le fait l'Union européenne. "Le choix qui a été fait par les Européens (...) n'est en aucun cas de participer à cette guerre mais de la reconnaître et de la nommer, là où je vois trop souvent de l'hypocrisie, en particulier sur le continent africain (...), à ne pas savoir qualifier une guerre qui en est une et ne pas savoir dire qui l'a lancée", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse commune à Yaoundé avec son homologue camerounais, Paul Biya. La Hongrie a dénoncé un accord "inapplicable" après une réunion à Bruxelles des ministres de l'Énergie de l'Union européenne, qui se sont entendus pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée après une nouvelle baisse drastique des livraisons russes. "C'est une proposition injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible qui ignore complètement les intérêts nationaux", a déclaré à la presse le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Parmi les 27, seule la Hongrie s'est opposée au texte, qui doit être adopté à la majorité qualifiée. Les pays membres de l'Union européenne (UE) sont parvenus à un accord pour réduire leur consommation de gaz cet hiver prochain sur fond d'incertitudes sur les approvisionnements en provenance de Russie. "Ce n'était pas une mission impossible ! Les ministres sont parvenus à un accord politique pour réduire la demande de gaz en prévision de l'hiver prochain", a déclaré sur Twitter la République tchèque, qui assure la présidence tournante de l'UE. Réunis à Bruxelles pour un conseil extraordinaire, les ministres européens de l'Énergie ont approuvé un accord prévoyant que les États réduiront, sur une base volontaire, de 15 % leur consommation de gaz entre août et mars. Ces réductions pourraient être rendues obligatoires en cas d'urgence mais les États sont convenus d'exempter de nombreux pays et industries.  Les prix du gaz européen poursuivaient leur envol, mardi, atteignant un plus haut niveau depuis le record historique de mars. Une envolée à la suite de l'annonce, la veille, de nouvelles coupes drastiques des livraisons via le gazoduc Nord Stream, annoncées par le géant gazier russe Gazprom. Vers 9 h GMT (11 h à Paris), le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évoluait à 189,75 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir dépassé les 190 euros le MWh, renouant ainsi avec ses niveaux du début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les régions du sud de l'Ukraine ont été la cible, mardi, de bombardements russes "massifs", qui ont notamment visé un village balnéaire près d'Odessa et le port de Mykolaïv, ont annoncé les autorités ukrainiennes. Le commandement sud de l'armée ukrainienne a fait état de "frappes massives de missiles dans le sud de l'Ukraine avec l'utilisation d'avions venus de la mer Noire". "À Odessa, des bâtiments résidentiels des agglomérations côtières ont été touchés sans faire de victimes, selon les premières informations", a indiqué l'armée dans un communiqué sur Facebook. "L'infrastructure portuaire a été visée dans la région de Mykolaïv", selon la même source. Les frappes russes interviennent malgré un accord avec Moscou signé la semaine passée pour débloquer les exportations de céréales ukrainiennes, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale, par trois ports de la région d'Odessa. La nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz annoncée par Gazprom est "une preuve supplémentaire" que l'Europe doit "réduire sa dépendance dès que possible envers les approvisionnements russes", a estimé le ministre tchèque de l'Énergie, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE. "L'unité et la solidarité sont les meilleures armes que nous ayons contre (le président russe Vladimir) Poutine et je suis sûr que c'est ce que nous montrerons aujourd'hui", a déclaré Jozef Sikela, avant une réunion à Bruxelles avec ses homologues des 27 pour s'accorder sur un plan de réduction de la consommation de gaz de l'UE. L'annonce de cette nouvelle réduction de ses livraisons de gaz n'est justifiée que par des "raisons politiques", a déclaré, pour sa part, la commissaire européenne chargée de l'Énergie, Kadri Simson. Les forces russes ont bombardé une infrastructure portuaire dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré le maire de la ville, Oleksandr Senkevitch. "Une frappe massive de missile a été déclenchée contre le sud de l'Ukraine en provenance de la mer Noire et avec l'utilisation de l'aviation",  a-t-il dit à la télévision publique ukrainienne, sans fournir de précisions sur les conséquences de ce bombardement. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est arrivé en Ouganda, troisième étape de sa tournée africaine, a annoncé, lundi soir, une porte-parole de la diplomatie russe. Il s'est auparavant rendu en Égypte et au Congo, où il a tenu à rassurer ses partenaires après l'accord sur des couloirs sécurisés pour les exportations de grains d'Ukraine et de Russie qui doit éloigner les risques d'insécurité alimentaire en Afrique. "À Entebbe, Sergueï Lavrov est accueilli par son homologue ougandais" Jeje Odongo, a écrit la porte-parole Maria Zakharova. Selon l'agence de presse russe TASS, Sergueï Lavrov devait s'entretenir mardi avec le président ougandais Yoweri Museveni. L'état-major de l'armée ukrainienne a annoncé que les troupes russes avaient enregistré "un succès partiel" près de la centrale thermique de Vougleguirsk dans le Donbass, même si elles ont subi des pertes en tentant d'avancer vers le bastion ukrainien de Bakhmout, dans la région de Donetsk. Le géant gazier russe Gazprom a annoncé qu'il réduirait dès mercredi drastiquement, à 33 millions de mètres cubes quotidiens, les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant de la nécessité de maintenance d'une turbine. Le gestionnaire du système de transport de gaz de l'Ukraine, GTSOU, s'est ému lundi soir d'une "augmentation rapide de la pression sur le gazoduc Ourengoï-Pomary-Oujgorod", à la frontière entre la Russie et l'Ukraine. "Le changement de pression s'est produit sans aucun avertissement de la part de Gazprom", a regretté GTSOU dans un communiqué, ajoutant qu'un "changement de pression peut conduire à des situations d'urgence sur le gazoduc principal". Long de 4 500 kilomètres, ce gazoduc part de la Sibérie pour relier les clients européens via l'Ukraine. La portion russe est opérée par Gazprom. Avec Reuters et AFP

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