Gabriel Fortin, poursuivi pour l'assassinat de la DRH Estelle Luce, reste mutique devant les enquêteurs
C'est ce qu'a indiqué jeudi le parquet de Colmar. Déjà mis en examen pour deux assassinats dans la Drome et l'Ardèche, il a été interrogé mercredi et jeudi dans cette troisième affaire.
Il ne s'explique pas sur les faits qui lui sont reprochés. Gabriel Fortin, déjà mis en examen pour deux assassinats dans la Drome et l'Ardèche, est resté "totalement mutique" devant les enquêteurs qui l'ont interrogé sur un troisième assassinat commis dans le Haut-Rhin, celui de la DRH Estelle Luce, a annoncé jeudi 8 avril le parquet de Colmar.
Cet ingénieur au chômage a été placé en garde à vue à Valence (Drôme) par les gendarmes de la Section de recherche de Strasbourg, "suspecté" d'avoir assassiné Estelle Luce le 26 janvier à Wolfgantzen (Haut-Rhin), a précisé la procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué. Interrogé mercredi et jeudi, il "n'a pas souhaité répondre aux questions des enquêteurs", a-t-elle poursuivi.
Le parquet de Colmar devrait se dessaisir au profit de celui de Valence
Gabriel Fortin avait été auparavant extrait de la maison d'arrêt de Valence, où il est en détention provisoire depuis sa mise en examen pour les assassinats commis le 28 janvier de Patricia Pasquion, cadre à Pôle emploi, et Géraldine Caclin, DRH d'une société ardéchoise.
Tuée par balle, Estelle Luce avait été retrouvée dans sa voiture, sur le parking de son entreprise de Wolfgantzen, près de Colmar, le 26 janvier en fin d'après-midi. Le même jour, un autre DRH, avec qui Estelle Luce avait travaillé en 2008 dans une entreprise d'Eure-et-Loir, s'était fait tirer dessus sans être atteint, également dans le Haut-Rhin.
Cette tentative d'assassinat a été commise par un homme identifié comme étant Gabriel Fortin, licencié par l'entreprise à l'époque où les deux DRH y travaillaient, avait indiqué le parquet de Mulhouse. Le parquet de Colmar "envisage dans les prochains jours de se dessaisir" de cette affaire au profit du parquet de Valence après la clôture de l'enquête préliminaire, a précisé Catherine Sorita-Minard.