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France : une séance de l'Assemblée nationale suspendue après des propos racistes

Une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 25 octobre 2022. Une sortie raciste venant d'un député a brutalement mis fin à une séance de questions au gouvernement, jeudi, à l'Assemblée nationale. Le député en question aurait lancé "qu'ils retournent en Afrique" ou "qu'il retourne en Afrique", pendant une prise de parole du député LFI Carlos Martens Bilongo sur l'immigration clandestine.  La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a mis fin à la séance de questions au gouvernement, jeudi 3 novembre, après une interpellation raciste dans l'hémicycle qui a provoqué l'indignation des députés. Lors d'une intervention du député LFI Carlos Martens Bilongo sur le "drame de l'immigration clandestine", le député RN Grégoire de Fournas, identifié par plusieurs parlementaires, a lancé: "Qu'ils retournent en Afrique" ou "qu'il retourne en Afrique". Après quelques minutes de confusion, la présidente de l'Assemblée a mis fin à la séance "compte tenu de la gravité des faits" et de "l'émotion légitime" dans l'hémicycle.  Le groupe RN affirme que le député de Gironde parlait d'un "bateau" de migrants mentionné dans la question et pas de Carlos Martens Bilongo. "Grégoire de Fournas a déclaré 'qu'ils retournent en Afrique' en parlant du bateau transportant les migrants en Europe (sujet de la question au gouvernement), en aucun cas en parlant du député", selon le groupe d'extrême droite. "C'est plutôt une manipulation pas très classe de LFI", estime Sébastien Chenu, vice-président RN de l'Assemblée. Indignation de la gauche et de la majorité  Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie", a prévenu la Première ministre, Elisabeth Borne, après l'interpellation raciste, en indiquant que "naturellement", le bureau de l'Assemblée nationale "devra prendre des sanctions". "Aujourd'hui l'extrême droite a montré son vrai visage", a estimé, de son côté, la présidente des députés LFI Mathilde Panot. Dans le camp présidentiel, le groupe Renaissance "ne siègera pas" avant une sanction lourde contre le député RN, a indiqué son vice-président Sylvain Maillard. Le sujet sera au menu du prochain bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, avancé à vendredi. De source parlementaire, le député concerné est passible d'une "censure simple", soit la privation pendant un mois de la moitié de l'indemnité parlementaire ou d'une "censure avec exclusion temporaire", c'est-à-dire la privation pendant deux mois de la moitié de l'indemnité allouée au député avec interdiction de prendre part aux travaux de l'Assemblée et de reparaître au Palais Bourbon pendant quinze jours.  Avec AFP et Reuters

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