Scandale à l'Assemblée nationale : une séance interrompue après un grave incident
Un incident raciste impliquant un député du RN a eu lieu au sein de l'Assemblée nationale jeudi 3 novembre 2022, entraînant une suspension temporaire de la séance parlementaire en cours, comme l'a rapporté BFMTV.
L'hémicycle de l'Assemblée nationale fut le théâtre d'un grave incident ayant entraîné une interruption temporaire du travail parlementaire jeudi 3 octobre 2022. Comme l'a rapporté BFMTV, un député noir de La France Insoumise aurait été victime de racisme de la part d'un autre député du Rassemblement national. Alors qu'il était en train d'évoquer la situation des migrants bloqués sur un bateau en Méditerranée, le député LFI Carlos Martens Bilongo a été interpellé par le député RN Grégoire de Fournas. Ce dernier a crié dans l'hémicycle la phrase suivante : "Qu'il retourne en Afrique !". Une petite phrase qui a provoqué un énorme scandale au sein de l'Assemblée nationale. Devant l'immense cacophonie qui s'en est suivie, la présidente du Parlement, Yaël Braun-Pivet, a pris la décision de suspendre temporairement la séance parlementaire en cours.
De son côté, le bureau politique de l'Assemblée nationale va se réunir vendredi à 14h30 pour "se prononcer sur une éventuelle sanction" concernant le député RN Grégoire de Fournas, élu dans la 5ème circonscription de Gironde lors des dernières élections législatives de 2022. Suite à cet incident, la Première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré que : "Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie", tout en appelant à des sanctions contre le député incriminé. De leur côté, les députés de la majorité présidentielle refusent de siéger au sein du Parlement, tant que l'auteur des propos dénoncés soit sévèrement sanctionné. D'autres élus ont réclamé la démission pure et simple de Grégoire de Fournas. Ce dernier a tenu à se défendre au micro de BFMTV.
Scandale à l'Assemblée Nationale : le député incriminé pour ses propos racistes bientôt exclu de l'hémicycle ?
"J'ai pas d'excuses à prononcer vis-à-vis de ce député. J'ai exprimé vis-à-vis du bateau qui voulait arriver en France une phrase qui est parfaitement légitime et qui n'est pas diabolique, c'est le fait que le bateau retourne en Afrique, il n'y a pas de polémique, seulement dans l'esprit de La France insoumise", a déclaré le député RN incriminé. Grégoire de Fournas estime donc être victime d'une "manipulation" orchestrée par La France Insoumise, qui chercherait à "dénaturer" ses propos selon lui. Pour sa part, la cheffe de file du RN, Marine Le Pen, a lui a apporté son soutien.
"Je ne pensais pas qu'aujourd'hui à l'Assemblée nationale, j'allais me faire insulter. On m'a insulté moi et toutes les personnes qui sont en France et qui ont cette couleur de peau. C'est tellement triste d'être en novembre, ça fait quatre mois que nous siégeons ici, et de voir le vrai visage du Rassemblement national", a déclaré de son côté le député LFI Carlos Martens Bilongo. Mathilde Panot a également pris la parole afin de réclamer "solennellement la plus haute sanction prévue par notre règlement à l'encontre de Grégoire de Fournas, soit la censure et l'exclusion". Reste désormais à patienter afin de connaître la décision du bureau politique de l'Assemblée nationale concernant le cas de Grégoire de Fournas.