Formule 1 : deux pilotes français pour l'écurie Alpine en 2023
De droite à gauche, les pilotes Pierre Gasly et Esteban Ocon, lors d'une conférence de presse au Castellet, dans le sud de la France, le 21 juin 2018.
Pierre Gasly rejoindra en 2023 Esteban Ocon pour former un duo de pilotes français au sein d'Alpine, avec l'objectif d'aider l'écurie tricolore à retrouver les sommets en championnat du monde.
La Normandie réunifiée. Les Normands Pierre Gasly et Esteban Ocon formeront un duo de pilotes tricolores dès 2023 au sein de l'écurie française Alpine, une association "bleu-blanc-rouge" loin d'être inédite en Formule 1... mais la première depuis longtemps.
Deux Français au volant d'une même monoplace – et qui plus est elle-même française : voilà presque trente ans que la F1 n'a pas connu pareille configuration.
Il faut remonter à 1994 – soit deux ans avant la naissance de Gasly et d'Ocon – pour retrouver le dernier duo de Français au sein d'une équipe tricolore.
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À cette époque, Olivier Panis et Éric Bernard couraient ensemble pour le constructeur auvergnat Ligier. Faute de résultats satisfaisants, Bernard ne terminera pas la saison et sera remplacé d'abord par le Britannique Johnny Herbert, pour un GP, puis par le Français Franck Lagorce pour les deux dernières courses de la saison.
Ligier finira 6e au classement des constructeurs, Panis 11e chez les pilotes.
Avant eux, les associations se sont succédé dès la création du championnat du monde de F1 en 1950, avec, entre autres, la paire Maurice Trintignant-Robert Manzon pour l'écurie française Gordini.
À l'époque, le championnat était toutefois bien différent de ce qui se joue actuellement : les écuries pouvaient par exemple compter plus de deux pilotes, contrairement à aujourd'hui, et il était courant que les pilotes ne disputent pas l'ensemble des courses au calendrier.
Nombreuses associations françaises
Au début des années 1980, les associations 100 % françaises sont nombreuses. Et parfois victorieuses.
Parmi elles, en 1980, Ligier signe la meilleure performance de son histoire en terminant à la deuxième place du championnat constructeurs grâce à ses pilotes Jacques Lafitte et Didier Pironi.
Un an plus tard, en 1981, René Arnoux et Alain Prost, futur quadruple champion du monde de la discipline, permettent à Renault de prendre la troisième place au championnat des constructeurs. Une performance renouvelée l'année suivante avec ces mêmes pilotes.
En 1982 justement, Arnoux s'impose au Grand Prix de France devant Prost, Pironi et Tambay. Quatre Français aux quatre premières places, la fête à la maison.
Si l'on retrouve ainsi quasi-essentiellement des duos de pilotes français chez les écuries françaises, d'autres ont aussi fait les beaux jours d'écuries étrangères : Patrick Tambay et René Arnoux ont été alignés ensemble pour le compte de l'Italienne Ferrari en 1983... avec à la clé un titre mondial des constructeurs, même si le championnat des pilotes a été remporté par le Brésilien Nelson Piquet devant Prost.
Puis, en 1991, vint le tour du même Alain Prost et de Jean Alesi, de constituer un binôme français chez Ferrari, avec des résultats franchement mitigés.
Avec AFP