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Football : l’imbroglio judiciaire perdure autour de la greffe de foie d’Éric Abidal

Un rapport envoyé au tribunal qui enquête sur la greffe de foie reçue par l'ex-joueur du FC Barcelone, Éric Abidal, en 2012, n'élucide pas s'il y a un lien de parenté avec le donneur. Les preuves sont "incomplètes" selon la défense de l'ancien président du club catalan, Sandro Rosell. Au Parisien, Gérard Armand, le donneur, martèle qu’il est bien le cousin d’Éric Abidal. L’ancien footballeur français Éric Abidal, l’ancien président du FC Barcelone Sandro Rosell et l'ancien dirigeant du Barça Juan José Castillo sont visés par une enquête pour des irrégularités présumées autour de la greffe de foie qui avait sauvé le joueur d'une tumeur en 2012, et un soupçon d'achat d'organe illégal. Le cabinet de l'avocat Pau Molins, qui défend Sandro Rosell, a affirmé mardi 5 avril à l'AFP que le rapport ne se prononce pas sur un éventuel lien de parenté entre Éric Abidal et son donneur Gérard Armand, et qu'il lui faudrait pour ce faire mener des examens supplémentaires. Si aucun lien de parenté n'est établi à l'issue de ces examens, cela accréditerait l'hypothèse d'un achat illégal d'organe, dont Sandro Rosell s'est toujours défendu. "Les examens sont incomplets, le tribunal pourrait en exiger de nouveaux" Lundi, le média espagnol El Confidencial a affirmé que l'Institut espagnol de toxicologie "n'a pas pu prouver que l'ancien joueur du FC Barcelone Éric Abidal et son supposé cousin qui lui a donné une partie de son foie en 2012, Gérard Armand, sont de la même famille". "Les examens réalisés à cet effet sont incomplets, et le tribunal pourrait en exiger de nouveaux, comme le suggère l'Institut national de toxicologie lui-même", a affirmé le cabinet d'avocats dans un communiqué transmis à l'AFP, clamant une nouvelle fois l'innocence de l'ancien président du Barça (2010-2014). Le rapport, dont un extrait est cité dans le communiqué transmis par la défense de Sandro Rosell, assure que "les échantillons analysés ne sont pas les plus indiqués pour cette étude de parentalité, car comme montré dans les résultats, les profils génétiques obtenus sont partiels du fait de la dégradation génétique dont souffrent les tissus prélevés une fois introduits dans les liquides prévus pour leur conservation". "Si ce tribunal désire obtenir des résultats concluants pour son enquête, il devrait demander à ce que soient prélevés des échantillons biologiques des deux géniteurs de M. Armand ainsi que des deux géniteurs de M. Abidal, s'ils sont disponibles, ou au moins des éventuels frères et/ou sœurs biologiques", ajoute le rapport. Ainsi, d'après le cabinet d'avocats de Pau Molins, "on ne peut affirmer, comme l'ont fait certains médias de manière infondée et injuste, et qui se contredisent quand on leur montre le rapport, que messieurs Armand et Abidal n'ont un quelconque lien de parenté". "Éric est vraiment mon cousin germain", assure le donneur Les doutes sur un éventuel recours à un trafic d'organe proviennent d'appels téléphoniques entre Sandro Rosell et un interlocuteur inconnu enregistré dans le répertoire de l'ex-président sous le nom de "Juanjo" selon la presse, interceptés par la police en avril 2017. Transmis à la justice, ils ont donné lieu à l'ouverture d'une enquête pour présomption de trafic d'organe. "M. Rosell n'a participé ou n'est intervenu de quelconque manière dans la gestion de la greffe de M. Abidal", a insisté mardi sa défense. Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, Gérard Armand, le donneur lors de la greffe, a réagi aux dernières informations. "Éric est vraiment mon cousin germain. Son père est le frère de ma mère, et j’avais amené l’acte de naissance pour le prouver quand j’avais été convoqué à Barcelone au tribunal", explique-t-il. Désormais brouillé avec l’ancien international français, dont il n’a "plus de nouvelles depuis quatre ans" et en qui il n’a "plus du tout confiance", Gérard Armand affirme avoir réalisé une échographie durant l’été 2018 pour prouver qu’il a bien été prélevé d’une partie de son foie. "Mon foie a repoussé vite, globalement, je n’ai pas eu de soucis. Mais j’en ai eu des petits. Par exemple, ma cicatrice n’est pas nette comme la sienne (celle d’Éric Abidal). J’ai eu des infections au niveau des tissus de la cicatrice, et ça a un peu gonflé. Donc j’ai une petite bosse sur le ventre, ça se voit quand je me mets torse nu", détaille-t-il. Avec AFP

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