Football : "aucune preuve" d'insultes racistes de Cala contre Diakhaby, selon LaLiga
Mouctar Diakhaby, lors du match de championnat espagnol entre l'Atlético de Madrid et le Valencia CF au stade Wanda Metropolitano, à Madrid, le 24 janvier 2021.
LaLiga, l'organe gestionnaire du football professionnel espagnol, a indiqué vendredi ne pas avoir trouvé de preuve d'insultes racistes proférées par Juan Cala à l'encontre de Mouctar Diakhaby.
Pas de preuve d'insultes racistes de Juan Cala à l'encontre du Français Mouctar Diakhaby. Après enquête, c'est la conclusion à laquelle est arrivée, vendredi 9 avril, LaLiga, l'organe gestionnaire du football professionnel espagnol. Reste désormais à la Fédération espagnole, compétente en matière disciplinaire, de trancher.
"Après analyse des éléments, aucune preuve n'a été trouvée dans aucun des supports disponibles à LaLiga du fait que le joueur Juan Torres Ruiz (Juan Cala) aurait insulté Mouctar Diakhaby dans les termes dénoncés", a indiqué LaLiga dans un communiqué.
LaLiga affirme avoir analysé les "archives audiovisuelles et digitales disponibles, les bandes son du match, les images captées et ce qui a pu être diffusé sur divers réseaux sociaux", sans rien trouver. En outre, elle indique avoir fait appel à une entreprise spécialisée "qui a réalisé une analyse de lecture sur les lèvres et une étude comportementale des joueurs Juan Torres Ruiz (Juan Cala) et Mouctar Diakhaby", mais s'apprête à classer l'affaire, par manque de preuves.
Selon la radio espagnole Cope, les micros ont enregistré Cala dire à Diakhaby "Mierda, déjame en paz" ("Merde, fous-moi la paix", en espagnol), puis s'excuser en disant "Perdona, no te cabrees" ("Pardon, ne t'énerve pas", en espagnol).
LaLiga a partagé les conclusions de son enquête avec les clubs impliqués (Cadix et Valence) et les autorités compétentes.
"D'après les vidéos et les preuves sonores disponibles, l'enquête ne peut pas confirmer 'TOUTES' les paroles que Diakhaby a entendues à la 28e minute du match Cadix-Valence disputé dimanche dernier. Qu'aucune preuve n'ait été trouvée ne signifie pas que cela ne s'est pas produit", a réagi le club de Valence dans un communiqué, vendredi matin.
"En aucun cas, le club ne va changer d'opinion sur ce qu'il s'est passé durant le match et réitère son soutien total à Diakhaby. Notre objectif est de voir un changement, une réponse appropriée à cet incident si grave, de voir bouger les normes et les attitudes au moment de faire face à ce type de problèmes", a détaillé le club valencien, ajoutant que "ce fut un épisode sans précédent dans le football". "Mais nous sommes convaincus que cela va servir pour impulser un vrai changement", ajoute-t-il.
Reste la voie de la Fédération espagnole de football (RFEF) : son comité de compétition, compétent pour prendre d'éventuelles sanctions disciplinaires envers les joueurs, a ouvert une "procédure extraordinaire" à l'encontre de Juan Cala, dans le but de faire la lumière autour de ce qu'il s'est passé à la 28e minute du match de championnat entre Cadix et Valence dimanche dernier (2-1).
Avec AFP